la Rencontre Africaine des droits de l'Homme (RADHO) et l'Union de l'Action Féminine (UAF) ont demandé, lundi, au Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU, d'intervenir pour faire cesser les violations des droits de l'Homme à l'encontre de la population des camps du polisario. Intervenant en plénière lors de la 17ème session du CDH, le délégué de RADHO, M. Charles Graves, a fait part de l'inquiétude de son Organisation face à la persistance de violations des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf. Il a demandé au CDH d'accorder une attention particulière à cette situation. L'intervenant a, en outre, précisé que la proposition présentée par le Maroc d'accorder aux provinces du sud une large autonomie offre l'exemple d'un règlement négocié qui permettra à la population détenue dans les camps du polisario de retourner dans leur patrie, le Maroc, et d'y jouir pleinement de leurs droits. Pour sa part, la représentante de l'UAF, Mme Mimouna Essayed, a précisé que la population n'est pas seulement exposée aux violations les plus abjectes des droits humains dans ces camps, mais elle est aussi privée du droit d'aspirer à une vie meilleure et du droit de contribuer au développement socio-économiques de sa région. Elle a fait observer, à cet égard, que la déclaration sur le droit au développement stipule que le droit au développement est un droit inaliénable de l'Homme en vertu duquel toute personne humaine a le droit de participer et de contribuer à un développement économique, social, culturel et politique dans lequel tous les droits de l'Homme et toutes les libertés fondamentales sont pleinement réalisés. Les personnes déplacées en raison des conflits armés ne doivent pas continuer à faire exception en la matière, a souligné l'intervenante, regrettant que les populations confinées dans des camps de concentration du polisario soient privées de ce droit, l'un des droits les plus basiques de l'être humain. Notre ONG demande le soutien de votre Honorable Conseil pour que soit mis fin à cette situation et que la population dans les camps du polisario puisse retrouver les siens, dans les provinces du sud du Maroc, dans le cadre d'une autonomie qui lui garantit tous ses droits socio-économiques, a lancé Mme Mimouna à l'adresse du Conseil.