Le Comité international pour le respect et l'application de la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples (CIRAC) a appelé, vendredi, le Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU à intervenir pour mettre un terme aux violations systématiques des droits politiques et civils des populations dans les camps de Tindouf. "Notre ONG est préoccupée par les violations des droits civils et politiques commises de manière systématique dans les camps de Tindouf et demande instamment au Conseil des droits de l'homme d' intervenir pour mettre fin à ces violations", a indiqué M. Fernando Carmelo Gadea, représentant du CIRAC, qui intervenait en plénière de la 16ème session du CDH. La population détenue contre son gré dans ces camps, administrés par la milice mercenaire du Polisario, sollicite l'intervention de la communauté internationale afin que soit levé le blocus qu'elle subit et pour qu'elle puisse accéder à ses droits les plus basiques, a indiqué M. Gadea. L'ONG a également attiré l'attention du CDH sur "l'instrumentalisation de revendications purement sociales, à des fins géopolitiques et séparatistes, tel que fut le cas lors des incidents de Gdiem Izik, où la milice mercenaire du Polisario a tenté de dénaturer les revendications socioéconomiques, en provoquant des affrontements avec les forces de l'ordre et en tuant neuf membres de ces forces". M. Gadea a déploré le non-respect des droits politiques et civils dans les camps de Tindouf, signalant que la situation demeure dramatique dans ces camps où la population est prise en otage pour servir des considérations géopolitiques et séparatistes.