Le Comité international pour le respect et l'application de la charte africaine des droits de l'Homme et des Peuples (CIRAC), a exprimé devant le Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU, sa vive préoccupation suite aux constats figurant dans de récents rapports internationaux relatifs à la persistance de graves violations des droits de l'homme dans le camp militaire du Front polisario. "Nous sommes alarmés par les atrocités commises par le Front polisario dans les camps où des milliers de personnes sont séquestrées, sans défense, ni ressources", a dénoncé le représentant de l'ONG, Franz Mekyna, lors du débat du point 4 relatif aux situations qui requièrent l'attention du CDH, réuni dans le cadre de sa 14eme session. Après avoir attiré l'attention du Conseil sur la situation des Sahraouis marocains détenus en captivité dans les camps du polisario, l'ONG a indiqué que ces crimes sont restés impunis pendant de longues années. Le CIRAC a cité, à cette occasion, Amnesty International qui a souligné dans son rapport de l'année 2010 que le Front polisario avait reconnu des violations des droits de l'homme dans le passé, mais n'a pas fourni des informations précises sur les détentions, la torture et les mauvais traitements et de décès en garde à vue, ni traduit en justice les responsables de ces abus. Les témoignages des victimes et les rapports d'ONG internationales sur l'esclavage, la torture, les disparitions forcées et la déportation sont une source de préoccupation majeure pour notre organisation, a indiqué l'intervenant. M. Mekyna a, d'autre part, fait savoir que la majeure partie de l'aide humanitaire internationale destinée aux populations des camps est écoulée sur le marché noir par la direction du polisario, qui gonfle le nombre des détenus pour manipuler les donateurs et les organismes de secours. Notre organisation invite le Conseil des droits de l'homme à intervenir afin de permettre à la population en captivité de quitter les camps, a-t-il indiqué, précisant que la récente vague de ralliement de détenus ayant fui les camps de Tindouf, et dont le nombre dépasse 500 personnes, prouve de manière incontestable que, si le polisario accorde la liberté de circulation aux détenus sahraouis, ces derniers choisiront librement de regagner leur patrie, le Maroc pour y retrouver leur dignité grâce la proposition marocaine d'autonomie de la région du Sahara.