Le Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU a été saisi, vendredi, des abus continus des droits de l'homme dans les camps de Tindouf. Intervenant en plénière du Conseil, l'Union de l'action féminine (UAF) a, en effet, attiré l'attention du CDH sur la situation dans les camps de Tindouf où des générations entières ont été condamnées à passer leur vie dans des camps de séquestration, victimes des abus les plus sordides des droits de l'homme. Les personnes déplacées en raison des conflits armés doivent bénéficier de l'accès de la protection des organismes onusiens compétents et l'un des droits les plus élémentaires de ces personnes est celui de la libre circulation, a fait savoir Mme Hajbouha Zoubeir, représentante de l'UAF. L'intervenante s'est référée, à cet égard, à la Déclaration universelle des droits de l'Homme, qui stipule que «toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un Etat, et que toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays». L'UAF constate, avec regret, que ces dispositions ne sont pas respectées dans les camps de Tindouf où la population déplacée est confinée dans des camps fermés, soumis à un contrôle paramilitaire, a-t-elle dit. Des générations entières ont été condamnées à passer leur vie dans des camps de séquestration massive où se déroulent, à huis clos, les abus les plus sordides des droits de l'être humain, a dénoncé Mme Zoubeir, déplorant le fait que l'on permette encore, au 21ème siècle, à des groupes mercenaires de décider du sort d'une population, contre son gré. Mme Zoubeir a regretté que les observateurs internationaux ne soient pas autorisés à accéder aux camps du mouvement séparatiste du Polisario pour rapporter à la communauté internationale la réalité sur les abus, qui y sont commis au quotidien. Elle a, d'autre part, demandé le soutien du Conseil pour la libération des familles qui demeurent en captivité dans les camps du Polisario, afin de leur permettre de rejoindre leurs familles au Maroc.