La stratégie de développement du climat des affaires au Maroc, élaborée par l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) en partenariat avec le gouvernement marocain et avec la contribution du secteur privé, a été déclinée, mercredi à Rabat. Cette stratégie, présentée lors d'une rencontre organisée par le ministère des Affaires économiques et générales et l'OCDE, définit les réformes prioritaires à entreprendre pour promouvoir l'entreprenariat et l'investissement et booster la croissance économique. Elle résulte d'une analyse du climat des affaires au Maroc durant la période 2009-2010 et comporte 12 axes portant notamment sur la politique d'investissement, la promotion des MRE, le droit des affaires, le capital humain ou encore la lutte contre la corruption et la promotion de la gouvernance d'entreprises. Intervenant à cette occasion, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des affaires économiques et générales, Nizar Baraka, a indiqué que cette stratégie apporte un éclairage précieux et des pistes de réflexion qui permettront de poursuivre l'amélioration du cadre économique pour stimuler l'entreprenariat, l'investissement et encourager la création d'emplois, qui demeure la première priorité du gouvernement. Il a ajouté que le rapport de l'OCDE rappelle à juste titre la décennie de réformes de grande envergure qui ont permis au Maroc de doubler son rythme de croissance (5 pc en moyenne), soulignant que l'élan réformateur qu'a connu le Royaume doit s'accélérer pour répondre au défi pressant de la création d'emplois qualifiés dans le cadre d'une économie du savoir moderne et compétitive. Le ministre a souligné que le choix du Maroc d'engager une coopération avec l'OCDE procède du rôle important que cette organisation joue, grâce à une expertise internationale et à un apport des meilleures pratiques notamment dans les domaines clés de la lutte contre la corruption, les politiques de concurrence, la promotion des investissements étrangers ou la gouvernance des entreprises. Pour sa part, le secrétaire général adjoint de l'OCDE, Richard Boucher, a affirmé que le Maroc, un des plus importants partenaires de l'organisation dans la région MENA, poursuit sereinement l'oeuvre de modernisation de son économie à travers la lutte contre la corruption, l'assouplissement du cadre juridique relatif au climat des affaires et à l'imposition outre la réforme de la justice. Il a ajouté que la stratégie de développement du climat des affaires au Maroc, définit suivant une approche moderne et efficiente une série de mesures à même d'accélérer la cadence du développement économique et, par conséquent, réduire la pauvreté et créer de nouvelles opportunités d'emploi. Le chef de division du développement du secteur privé à la direction des affaires financières et des entreprises à l'OCDE, Anthony O'sullivan, a de son côté, souligné que la stratégie recommande le renforcement de la compétitivité à travers l'élargissement des attributions du Conseil de la concurrence, l'amélioration de la performance du secteur énergétique et une refonte qualitative du système éducatif dans l'optique d'en faire un vivier de compétences répondant aux besoins du marché du travail. Il a également relevé que la stratégie met l'accent sur la nécessité de faciliter aux investisseurs étrangers l'accès au foncier, de renforcer la coordination entre les différents intervenants dans le secteur de l'investissement en plus de la simplification des procédures, notant que le Maroc s'achemine vers l'adoption totale et effective des normes de l'OCDE, en particulier celles relatives à la politique commerciale, à l'attractivité des investissements et à la privatisation. La stratégie de développement du climat des affaires au Maroc, réalisée par le programme MENA-OCDE pour l'investissement que le Royaume préside, a été élaborée en coordination avec le comité national de l'environnement des affaires, mis en place en 2010 avec pour objectifs l'institutionnalisation du dialogue public-privé et l'amélioration de la compétitivité de l'environnement des affaires à travers un pilotage stratégique des réformes.