Grâce aux nombreux efforts réalisés, ces dernières années en matière d'amélioration de l'environnement des affaires, "le Maroc se rapproche progressivement des meilleures pratiques des pays de l'OCDE", souligne cette organisation dans un rapport sur "la stratégie de développement du climat des affaires au Maroc". Le document, qui sera présenté mercredi à Rabat, recommande cependant, de poursuivre les réformes "afin de rendre le climat des affaires plus efficace, prévisible et transparent et de permettre au Maroc de générer de l'emploi et de la croissance durable". "Depuis plusieurs années, le Maroc s'ancre progressivement dans un chemin de croissance vertueux, mais les efforts doivent se poursuivre", a estimé le Secrétaire général adjoint de l'OCDE, Richard Boucher, cité dans un communiqué de l'organisation. "L'OCDE peut assister le Maroc dans cette mise en Œuvre, mais aussi dans le suivi des réformes", a ajouté M. Boucher, qui sera présent, mercredi à Rabat, aux côtés de Nizar Baraka, ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, pour présenter le rapport. L'étude montre que le Maroc "se rapproche progressivement des meilleures pratiques des pays de l'OCDE dans certains domaines, notamment en matière de politique commerciale, d'attractivité des investissements et de privatisations". Le rapport souligne que les efforts fournis au cours de la décennie écoulée par le Maroc "se sont traduits par une croissance économique plus stable, une meilleure diversification de son économie et une reconnaissance internationale", comme l'attestent notamment le statut avancé accordé par l'Union européenne au Maroc ou l'adhésion du Maroc à la Déclaration sur l'investissement international et les entreprises multinationales de l'OCDE. Parmi les exemples de réformes qui ont porté leurs fruits, l'OCDE relève, entre autres, "une politique active de privatisation", "une politique fiscale plus rigoureuse", la "réforme efficace de la douane", et la création récente d'instances de lutte contre la corruption. Elle salue aussi "les efforts fournis pour la promotion des PME et des partenariats publics-privés, tout comme la réalisation de grands chantiers d'infrastructures". Malgré ces efforts, l'évaluation souligne notamment que le Maroc souffre "d'un déficit de perception qui entame la confiance des investisseurs". Le rapport cite des "domaines où le processus de réformes reste incomplet et doit être renforcé" et recommande de poursuivre les mesures visant à relever les défis de "l'accès au foncier, la corruption, le secteur informel, la compétitivité régionale, l'innovation, et l'éducation". Il estime que "le Maroc doit notamment améliorer sa communication et son image relatives à l'environnement des affaires". "La simplification des procédures et l'amélioration de la coordination institutionnelle sont aussi des chantiers à poursuivre", selon le document. "Les réformes sont donc à poursuivre et des chantiers sont encore à mener afin de rendre le climat des affaires plus efficace, prévisible et transparent et de permettre au Maroc de bénéficier pleinement de son potentiel et de son positionnement géostratégique entre l'Europe, l'Afrique et l'Amérique", selon l'OCDE. Le rapport a été élaboré dans le cadre de la Stratégie de développement du climat des affaires (SDCA) de l'OCDE qui permet d'évaluer l'environnement dans lequel opèrent les entreprises au Maroc à travers l'analyse de 12 dimensions, qui couvrent notamment la politique de l'investissement et du commerce, la fiscalité, le soutien aux PME, la lutte contre la corruption, l'infrastructure et le développement du capital humain. Il a été réalisé par le Programme MENA-OCDE pour l'investissement, en étroite coopération avec le gouvernement et ses instances, notamment le ministère des Affaires économiques et générales, et avec la contribution du secteur privé et de la société civile.