Le militant sahraoui Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a entamé mercredi un sit-in ouvert devant le bureau du HCR à Nouakchott pour demander de trouver au plus vite une solution à sa situation "tragique", suite à son éloignement des camps de Tindouf par le front polisario. Dans un communiqué remis aux représentants de la presse mauritanienne et internationale à l'issue de sa réunion avec les responsables du HCR, qui a duré plus de deux heures, M. Mustapha Salma affirme refuser que son cas reste "en suspens", annonçant que "dans une première étape d'une série d'actions", il entre "dès à présent dans un sit-in ouvert devant le siège du HCR". Cette démarche "civique" s'adresse aux responsables de l'organisme onusien à Genève pour qu'ils "accélèrent la régularisation de ma situation", sur la voie de "retrouver ma famille, sur ma terre, et vivre normalement". Il a expliqué que durant son séjour provisoire sur le territoire mauritanien qui dure depuis 6 mois, sous la supervision du HCR, il a épuisé "toutes les voies légales" avec le bureau du commissariat à Genève, sans recevoir de réponse au sujet de sa situation juridique et du retard accusé dans le régularisation de sa situation. D'autre part, Mustapha Salma a exprimé sa gratitude à l'Etat mauritanien, gouvernement et peuple, pour leur hospitalité, ainsi qu'au bureau du HCR à Nouakchott pour "la bienveillance humanitaire et médicale dont il a été entouré depuis son arrivée en Mauritanie". Il a rappelé que son calvaire a commencé quand il a proclamé publiquement son soutien, en tant que l'un des cadres du polisario et fils du cheikh de l'une des plus grandes tribus sahraouies, "à l'ouverture d'un dialogue dans les camps pour la recherche d'une solution réaliste, démocratique et honorable à ce conflit". En avril 2010, Ould Salma s'était rendu, pour la première fois depuis 30 ans, dans la ville de Smara où il est parvenu à la conviction, en compagnie de ses proches, que l'initiative d'autonomie est "la solution idéale" pour le règlement de la question du Sahara. Sur le chemin du retour, le 21 septembre dernier, vers les camps de Tindouf, où il voulait défendre la proposition marocaine, Ould Sidi Mouloud a été kidnappé par les milices des séparatistes et emprisonné en plein désert, mains menottées et yeux bandés pendant 71 jours. Il avait subi des interrogatoires musclés durant plusieurs semaines.