août, a annoncé mercredi l'agence de presse Mena, citant une source judiciaire. Citant le président de la Cour d'appel du Caire, le juge Sayed Abdeladim, l'agence a précisé que le président déchu sera jugé pour corruption et meurtres de manifestants tués lors des manifestations appelant à son départ. Parmi les chefs d'accusation retenus contre Hosni Moubarak et ses fils figurent ceux d'"homicides volontaires et de tentative de meurtre de manifestants" ainsi que ceux d'abus d'influence, dilapidation délibérée de fonds publics et d'enrichissement privé illicite. Le parquet accuse également Moubarak d'avoir "participé avec Habib al Adly, l'ancien ministre de l'Intérieur et certaines autorités policières (...) au meurtre prémédité de plusieurs participants aux manifestations pacifiques à travers le pays". Selon des sources judiciaires égyptiennes, l'ex-président égyptien pourrait être condamné à la peine capitale s'il était reconnu coupable. D'après une commission d'enquête gouvernementale, 846 personnes ont été tuées et 6.476 autres blessées lors de ces manifestations. Dans un rapport, la commission a fait état d'un "usage excessif de la force par les services de sécurité" contre les manifestations en ouvrant le feu à balles réelles, en postant des tireurs sur les toits et utilisant des véhicules pour faucher les protestants. L'ancien raïs se trouve actuellement dans un hôpital de Charm El-Cheikh suite à une crise cardiaque lors d'un interrogatoire sur ces évènements. Mardi, le Procureur général d'Egypte, Abdelmajid Mahmoud avait annoncé que l'état de santé de l'ancien président Hosni Moubarak ne permet pas son incarcération. Dans un communiqué, le procureur général d'Egypte a ajouté que l'ancien président Moubarak "restera pour le moment hospitalisé à Charm El-Cheikh". "Les médecins qui ont examiné Moubarak ont conclu qu'il n'était pas possible actuellement de le transférer dans une prison", a-t-il ajouté. "L'hôpital de la prison de Tora dans son état actuel n'est pas suffisamment équipé pour accueillir un patient à l'état grave et instable", selon la même source. D'après cette équipe de médecins, M. Moubarak est déprimé et présente des risques de crise cardiaque et de perdre brièvement conscience en raison de problèmes de circulation. Ils font également état de la présence de "tumeurs" dans les voies biliaires et au pancréas.