Le ministre de la Justice, M. Mohamed Naciri a souligné, vendredi à Rabat, que les magistrats et les juristes ont constamment contribué, à travers leur action en matière judiciaire, à la protection et à la préservation des valeurs de l'unité du Royaume. Intervenant à l'ouverture d'un Colloque national sur "L'unité du Royaume à travers la justice", organisé par la Cour suprême sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le ministre a précisé qu'aussi bien le Nord que le Sud du Royaume ont toujours été liés sur les plans administratif et juridique, mettant en exergue le rôle de la justice dans la consécration de l'unité du pays. L'unité du Maroc, a-t-il dit, demeure "une des constantes de la Nation et un levier essentiel pour son développement, outre une preuve irréfutable de la cohésion historique entre le Trône et le peuple". Le ministre a, par ailleurs, indiqué que ce Colloque met l'accent sur l'interrelation entre la marche de l'unité et celle de la démocratie en cours dans le pays et sur la mobilisation constante de l'ensemble du peuple marocain derrière SM le Roi pour jeter les fondements de l'Etat de droit, consacrer la démocratie et concrétiser le développement escompté. Pour sa part, le président de la Cour suprême, M. Mustapha Farès a indiqué que les magistrats ont milité pour l'unité du pays dans des conditions difficiles à travers la lutte contre le colonialisme, comme en témoignent les documents historiques. Ces documents démontrent l'interaction des habitants du Sahara, à leur tête les magistrats, avec l'acte d'allégeance pour préserver la diversité et la spécificité dans le cadre de l'indépendance et de l'unité de l'Etat, a-t-il rappelé. Il a également mis l'accent sur le rôle des magistrats dans l'application du rite malékite et son adoption pour la consécration de l'unité, ajoutant que les données historiques authentifiées (jugements et actes adulaires) confirment l'attachement des tribus sahraouies à ce rite, malgré les tentatives des pays colonisateurs de disloquer l'unité du Royaume et à masquer la marocanité du Sahara. Le procureur général du Roi près la Cour suprême, M. Mustapha Meddah a, quant à lui, indiqué que le Maroc a toujours accordé une grande importance au rôle des magistrats dans la protection du pays contre les dangers internes et externes. Pour sa part, l'historiographe du Royaume, M. Abdelhak Lamrini a évoqué les leçons tirées de la Marche Verte, qui avait constitué "un prélude pour libérer le Sahara marocain et renforcer les liens historiques entre les Rois du Maroc et les habitants du Sahara". La marche verte, a-t-il poursuivi, a unifié le Maroc de Tanger à Lagouira, ainsi que ses juridictions, ses législations et ses lois. Ce Colloque s'articule autour de trois axes: "l'époque d'avant le protectorat", "l'époque du protectorat à partir de la Conférence d'Algésiras en 1906" et "l'époque de l'indépendance".