"Le mouvement des droits de l'Homme après le 20 février: état des lieux et perspectives" a été le thème d'une rencontre organisée, mardi à Rabat, par l'Instance marocaine des droits de l'Homme (IMDH), avec la participation de représentants d'associations nationales et d'organisations de la société civile ainsi que de professeurs et chercheurs spécialisés. Les participants à cette rencontre ont abordé le rôle joué par les jeunes dans cette dynamique sociale du mouvement du 20 février, ainsi que sa contribution active à la création d'un nouveau débat sur les revendications de réforme. Le mouvement du 20 février a constitué un prolongement de la dynamique des mouvements des droits de l'Homme, en tant que groupe porteur de revendications politiques, sociales et économiques, ont indiqué les intervenants, soulignant le rôle joué par les jeunes du mouvement du 20 février dans l'ouverture d'un débat au sein des partis politiques sur les réformes. Intervenant à cette occasion, le directeur de l'Instance marocaine des droits de l'Homme, M. Mohamed Nouhi, a relevé que l'organisation de cette rencontre vise l'échange des idées et la formulation des suggestions afin de définir les grandes lignes du débat autour des réformes nécessaires pour relever les défis de demain, ajoutant que la réflexion collective est de nature à aboutir à l'élaboration d'une feuille de route pour le mouvement des droits de l'Homme afin qu'il puisse participer au chantier des réformes. Selon une feuille de présentation de cette conférence distribué à l'assistance à cette occasion, le Maroc a connu après le 20 février une dynamique sur les plans politique et social et un mouvement de protestation pacifique pour le changement, à laquelle a participé le mouvement des jeunes du 20 février et les forces qui la soutiennent. Ce mouvement des jeunes a joué un rôle fondamental dans la revendication de réformes démocratiques, en usant de moyens de communication inédits. Si les associations et les instances des droits de l'Homme constituent un pilier du mouvement 20 février, cela leur attribue aussi, outre la poursuite de leurs efforts dans le soutien de ce mouvement, la mission d'ouvrir un débat élargi et profond sur les revendications ayant trait aux droits de l'Homme afin de les approfondir et de mettre en relief leurs positions par rapport aux initiatives officielles, ajoute le même document.