La réforme de la constitution annoncée dans le discours royal du 9 mars va au delà d'une simple révision de l'actuelle loi fondamentale du Royaume, mais comporte une réforme globale, souligne mardi le Parti du progrès et du socialisme (PPS). Le PPS considère que le projet de nouvelle constitution, qui fait actuellement l'objet de dialogue, ne se limitera pas à une simple révision technique mais apportera une réforme en profondeur dans toutes les acceptions du terme. Il s'agit, a-t-il dit, d'une refonte totale de la constitution du Royaume pour l'ériger en loi suprême d'un pays démocratique selon les référents universels et ce, en symbiose totale avec les repères identitaires nationaux, les acquis historiques et civilisationnels, adossés à une volonté nationale indépendante et obéissant à un agenda marocain fondateur d'une nouvelle génération de réformes. Lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation des grandes lignes du mémorandum préliminaire présenté par le parti à la Commission consultative de révision de la Constitution, le secrétaire général du PPS, M. Nabil Benabdellah a indiqué que chaque constitution tire sa force de sa capacité à répondre aux besoins et aspirations de la société, affirmant que le discours royal du 9 mars reflète cette réalité avec éloquence et audace. Le PPS a relevé dans son mémorandum que c'est pour la première fois qu'un large débat a été ouvert sur le projet de révision de la constitution avec les partis politiques, les organisations syndicales et les acteurs de la société civile de différents horizons, ce qui illustre la ferme volonté royale d'associer toutes les forces vives de la Nation à l'élaboration de la loi fondamentale du pays. Au sujet de la place de la monarchie dans le système politique et social marocain, le parti du progrès et du socialisme a affirmé son adhésion à une réforme constitutionnelle globale définissant les principes d'une monarchie parlementaire, assurant à l'institution royale sa continuité historique et son développement pour qu'elle puisse s'acquitter de sa mission d'arbitre, de guide et de référence, et consacrant son rôle, en tant qu'Amir Al Mouminine et Chef de l'Etat, dans la protection de la religion, de la Constitution et des droits et libertés, et en tant que garant de l'indépendance de la Nation et de l'intégrité territoriale du Royaume. Pour le PPS, la nouvelle architecture institutionnelle doit conférer le pouvoir exécutif au Premier ministre et au gouvernement, soulignant que la problématique qui se pose consiste à tirer inspiration optimale du système parlementaire pour l'adapter au mieux au contexte marocain dans son cheminement historique. Il s'agira de concilier entre la stature historique du Roi du Maroc et les exigences afférentes à une institution moderne du Premier ministre, dépositaire du pouvoir exécutif, a-t-il souligné. Le mémorandum du parti sur les réformes constitutionnelles comprend des propositions concernant l'institution de la monarchie, le conseil des ministres, le parlement, le gouvernement, le premier ministre, outre le pouvoir judiciaire en tant que pouvoir indépendant et la constitutionnalisation des mécanismes de gouvernance, de médiation, de représentativité et de réglementation. Le PPS a fait, en outre, savoir que "l'effort de créativité et d'innovation que nous sommes appelés à fournir, partis politiques, organisations syndicales, et commission consultative de révision de la Constitution, nous permettra de proposer des mécanismes institutionnels avancés capables de consacrer une monarchie parlementaire audacieuse puisant sa légitimité de l'histoire et s'ouvrant sur les perspectives du futur.