Le Maroc et l'Allemagne ont signé, jeudi à Berlin, une déclaration commune dans laquelle les deux parties soulignent leur détermination à élargir la coopération bilatérale au domaine des énergies renouvelables et de l'environnement. Signée par la ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Mme Amina Benkhadra, et la secrétaire d'Etat auprès du ministre allemand de l'environnement, de la protection de la nature et de la sécurité nucléaire, Mme Katharina Reiche, la déclaration s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle initiative visant la promotion de la coopération entre les deux pays dans le domaine des énergies renouvelables. Elle préconise que la coopération entre les deux pays dans ce domaine devra se focaliser sur trois piliers, dont le premier porte sur l'élargissement de la coopération et des échanges dans le cadre de la réalisation du projet marocain intégré de l'énergie solaire. Les deux parties ont souligné leur volonté d'approfondir leur coopération pour englober les échanges d'informations et d'expertises ayant trait aux aspects juridique, financier et technologique. Conformément à cet accord, les ministères des deux pays examineront la question de l'exportation de l'énergie électrique vers l'UE, en général, et l'Allemagne, en particulier, ainsi que la possibilité d'élargir la coopération pour englober des initiatives régionales visant le développement des énergies renouvelables et l'exportation de l'énergie verte. Les deux parties ont convenu de s'attacher les services d'un expert allemand auprès du département de l'énergie au ministère de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement pour développer la communication et la coopération entre les deux ministères, en ce qui a trait aux sujets précités, et de mettre en place un réseau d'échange au niveau des intervenants dans le secteur aussi bien au Maroc qu'en Allemagne. Le deuxième pilier porte sur la volonté des deux ministères d'échanger les expertises en matière de valorisation des énergies renouvelables et de protection de l'environnement, sur la mise en place d'un cadre juridique pour le développement et la gestion des énergies renouvelables, et les mesures d'accompagnement pour l'émergence d'un nouveau secteur industriel, à travers notamment la formation et l'encouragement de la recherche. En tant que membres de l'Union pour la Méditerranée, les deux ministères se sont engagés, dans le cadre du troisième pilier, à soutenir le plan solaire méditerranéen, qui vise à accroître l'utilisation des énergies renouvelables et à renforcer l'efficacité énergétique dans la région.