Plusieurs indices et preuves irréfutables confirment l'existence de liens étroits entre un groupe à l'intérieur du camp de Gdeim Izik, l'Algérie et le "polisario" et dont les membres ont été encadrés lors de visites répétées durant un an et demi dans les camps de Tindouf, a souligné la Commission d'enquête parlementaire sur les événements de Laâyoune. Dans son rapport, présenté mercredi soir lors d'une séance plénière devant la Chambre des représentants, la commission a relevé que les moyens de télécommunications, d'une haute technologie, et les devises saisies démontrent les liens qu'entretient ce groupe avec l'Algérie, le "polisario" et d'autres parties étrangères. Le rapport a, par ailleurs, reconnu qu'une partie des habitants de Laâyoune a recouru à la protestation, dans le cadre de revendications à caractère purement social liées au droit à l'habitat, l'emploi et aux cartes d'entraide nationale, relevant que cette population assistait depuis trois décennies à des dysfonctionnements au niveau gestion de la chose locale et constatait une prévalence de favoritisme dans la distribution des avantages. La faiblesse de l'encadrement politique et des mécanismes institutionnels de médiation (Partis, ONG et conseil élus) entre l'Etat et la population ou traditionnels (Chioukhs, notables) a contribué à l'isolement de l'Etat face à des catégories de société ayant des objectifs différents voire contradictoires. Le rapport souligne que le financement permanent du camp, ainsi que les moyens logistiques utilisés pour assurer un approvisionnement régulier en denrées alimentaires et autres combustibles, outre une flotte de camions et de véhicules 4x4, une couverture téléphonique et les donations de liquidités pour les jeunes censés être à la recherche d'un emploi, sont autant d'interrogations qui méritent une recherche et une enquête plus approfondies. La Commission insiste également sur la nécessité de relier ces événements à leur contexte international, alors marqué par à la visite au Maroc du secrétaire général des Nations unies et de son envoyé personnel pour le Sahara, ainsi que l'annonce d'une date des pourparlers sur l'autonomie dans les provinces du Sud, sans oublier le rapport avec le discours, prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l'occasion du 35ème anniversaire de la Marche verte. Après avoir enregistré que l'opération de démantèlement de ce camp, qui s'est déroulée dans des circonstances exceptionnelles, et mérite d'être saluée, les forces publiques ayant réussi en 55 minutes sans faire de victimes parmi les civils à démanteler le camp. La commission a souligné que le martyrs du devoir parmi les forces de la gendarmerie, les forces auxiliaires et la protection civile, devaient jouir de la protection nécessaire. Le rapport relève par ailleurs que les réponses reçues par la Commission sur la couverture sécuritaire nécessaire à Laâyoune suite au démantèlement du camp n'étaient pas convaincantes vu l'énormité des dégâts et la gravité des actes de vandalisme menés contre les biens publics et privés.