Le magazine britannique, North-South, a dénoncé dans sa dernière livraison l'instrumentalisation par l'Algérie, le polisario et certaine presse espagnole du démantèlement du campement de Gdeim Izik, dressé pour exprimer des revendications sociales et économiques. Contrairement aux affabulations du polisario, soutenu par l'Algérie, et certains organes de presse, les manifestants, rassemblés en octobre dernier dans le campement pour demander davantage d'accès au logement et à l'emploi, "n'ont pas été assiégés", souligne la revue, rappelant que les autorités locales, les représentants tribaux et les acteurs de la société civile se sont engagés dans un dialogue constructif en vue de répondre aux revendications des protestataires. Suite à ce dialogue, des décisions ont été prises pour accéder à ces revendications, en particulier celles des personnes les plus vulnérables, poursuit le magazine, déplorant le fait que ce mouvement de protestation sociale ait été instrumentalisé par "des groupes malintentionnés et des individus violents au passé criminel, qui ont agi en connivence avec le polisario dans le but de politiser le mouvement de protestation à la veille des discussions informelles, tenues à New York sous l'égide de l'ONU". "Ces individus utilisant des cocktails Molotov, des sabres et d'autres armes ont semé la terreur dans les rangs des manifestants en les empêchant de quitter le campement", indique la source, soulignant que ces individus se sont attaqués aux forces de sécurité qui se sont intervenues pour rétablir l'ordre. Rappelant la mort de 11 membres des forces de sécurité lors de ces événements, North-South souligne que le chef de la MINURSO, M. Hany Abdelaziz, avait affirmé "n'avoir vu aucune trace de cartouche de balles dans le camp Gdeim Izik". Le responsable onusien, cité par le magazine, s'est dit "étonné par le nombre de bouteilles de butane" qu'il a constaté dans les restes du camp.