Le chef de la Minurso, Hany Abdel-Aziz a affirmé n'avoir vu aucune trace de cartouche de balles dans le camp Gdeim Izik, démantelé par les autorités près de Laâyoune. "Je n'ai vu aucune trace de cartouche de balles" dans le camp Gdeim Izik, a indiqué le chef de la Minurso dans une déclaration au quotidien français Le Monde à paraître samedi. Dans un témoignage accablant contre les allégations du polisario et de ses partisans, ce représentant spécial du secrétaire général de l'ONU dit être "étonné par le nombre des bouteilles de butane" qu'il a constaté dans les restes du camp, des bombonnes qui auraient servi aux incendiaires, comme le confirment les autorités locales. Pour le journal, les violences du 8 novembre qui ont suivi le démantèlement du camp "marquent une étape" de la radicalisation des moyens utilisés par les pro-polisario. "Les méthodes ont changé, avant, on avait seulement affaire à des jets de pierres", souligne le wali de la région Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, Mohamed Jelmous, cité par le quotidien. Pourtant, souligne Mohammed Khabbachi, gouverneur chargé de la communication au ministère de l'Intérieur, "les forces de l'ordre avaient pour consigne de ne pas faire usage de leurs armes à feu car il y avait beaucoup de femmes et d'enfants utilisés comme boucliers humains". Dans un reportage depuis Laâyoune, l'envoyée spéciale du Monde, Isabelle Mandraud, affirme avoir "pu travailler sans restriction", comme d'ailleurs son confrère du Figaro arrivé le lendemain sur place. "Tout est parti d'un mécontentement social. Le chômage frappe durement la population, qui ne voit pas toujours arriver l'aide sociale promise. Une situation exacerbée, selon le préfet, par les aides immédiates versées aux 1.652 ralliés sahraouis revenus des camps du polisario à Tindouf, en Algérie", écrit le journal. "Le ministre de l'intérieur est lui-même venu négocier, mais nous avons compris que le comité de coordination du camp n'était pas le vrai meneur du jeu. A l'intérieur, des pro-séparatistes et des repris de justice avaient pris la population en otage, c'était devenu une zone de non-droit", affirme M. Jelmous, cité par Le Monde.