Le ministère de l'Intérieur a qualifié de "simples allégations non fondées et de tentative avérée pour justifier les problèmes internes du parti", le contenu du communiqué final rendu public par le Conseil national du Parti de la Justice et du Développement (PJD) au terme de sa session ordinaire tenue les 25 et 26 décembre. Dans un communiqué, le ministère s'est interrogé sur "les raisons et les objectifs ayant conduit le conseil national du PJD à introduire dans son communiqué la question des nominations dans les cycles des agents d'autorité et à inscrire cette question dans le sillage des luttes politiques, en omettant le fait que cette question est régie par les dispositions de la Constitution et que les nominations aux postes de responsabilités sont soumises aux critères de compétence, d'honnêteté et d'aptitude à servir les citoyens et l'intérêt général et non les partis politiques". "Partant, indique le communiqué, le ministère rejette catégoriquement toute suspicion quant aux missions qui lui sont dévolues par la loi, toute allégation ou prétention visant ses structures et ses responsables", rappelant "le droit qu'a toute personne lésée de recourir à la justice conformément aux principes et fondements de l'Etat de droit". Voici la traduction du communiqué du ministère de l'Intérieur: "A la suite de sa réunion en session ordinaire, les samedi et dimanche 19 et 20 Moharram 1432 de l'Hégire, correspondant aux 25 et 26 décembre 2010, le Conseil national du Parti de la Justice et du Développement (PJD) a rendu public un communiqué final dans lequel il a fait état de son évaluation de la situation politique dans notre pays, et dont certains passages comportent des positions allant à l'encontre du Ministère de l'intérieur, qui suscitent étonnement et stupéfaction, en prétextant que plusieurs nominations de responsables du Ministère revêtent une sensibilité politique, ce qui augure d'un accroissement du recul de sa neutralité vis-à-vis de la compétition partisane et électorale, et du recours par certains de ses responsables à des méthodes d'incitation et d'intimidation sur les élus du Parti en vue de les amener à opter pour d'autres formations politiques et entraver les projets de développement local dans certaines communes dirigées par le parti. A cet égard, le Ministère de l'Intérieur s'interroge sur les raisons et les objectifs ayant conduit le conseil national du PJD à introduire dans son communiqué la question des nominations dans les cycles des agents d'autorité et à inscrire cette question dans le sillage des luttes politiques, en omettant le fait que cette question est régie par les dispositions de la Constitution et que les nominations aux postes de responsabilités sont soumises aux critères de compétence, d'honnêteté et d'aptitude à servir les citoyens et l'intérêt général et non les partis politiques. Concernant les allégations de partialité de l'administration territoriale en violation du principe de la compétition électorale et politique loyale et l'exercice de pressions sur les élus du parti pour les amener à changer leur appartenance et entraver les projets des conseils qu'ils dirigent, le ministère de l'Intérieur considère le contenu du communiqué comme de simples allégations non fondées et une tentative avérée pour justifier les problèmes internes du parti. A cet égard, le ministère de l'Intérieur rappelle son souci permanent à assumer entièrement ses responsabilités en veillant à l'honnêteté et à la transparence des élections, l'égalité des chances entre l'ensemble des partis politiques sans distinction et ce, pour consacrer l'Etat de droit et des institutions et renforcer l'édifice démocratique en tant qu'options irréversibles. Partant, le ministère rejette catégoriquement toute suspicion quant aux missions qui lui sont dévolues par la loi, toute allégation ou prétention visant ses structures et ses responsables, rappelant le droit qu'a toute personne lésée de recourir à la justice conformément aux principes et fondements de l'Etat de droit".