Le Maroc a réalisé durant les dernières années d'importantes percées en matière de modernisation de son économie dans le but de créer davantage de richesses et réduire le chômage, a indiqué le think-tank international, Oxford Business Group (OBG). "Le produit Intérieur Brut par tête a plus que doublé en six ans", constate le think-tank dans son rapport 2010 sur le Maroc, qui devra sortir incessamment. "Parmi les cinq pays d'Afrique du nord, le Maroc s'est taillé la part du lion en matière d'investissements étrangers", ajoute l'OBG, soulignant que les réformes actuellement mises en Âœuvre devront renforcer davantage la position du Maroc, désormais considéré par les investisseurs comme un portail vers la région. "Eu égard à la situation économique internationale, il est très possible d'assister à un renforcement des arrivées des investisseurs, jadis concentrés en Europe ou dans les pays asiatiques", estime Brahim El Jai, directeur général de Maroc Invest. L'OBG, qui évalue les performances économiques et les perspectives de croissance dans un certain nombre de marchés émergents, a par ailleurs, noté que le gouvernement marocain a maintenu son effort d'investissement dans les domaines des infrastructures et de la formation. Décortiquant la performance des divers secteurs de l'économie nationale, le think-tank s'attarde notamment sur le secteur financier, soulignant que les autorités marocaines ont réussi à réduire au minimum le degré d'incertitude monétaire grâce aux fondements sains de la finance nationale, au faible taux d'inflation et à la stabilité de la devise nationale. Le think-tank observe, dans ce contexte, que le système financier marocain demeure protégé contre les chocs internationaux, citant comme signe de cette résilience, la hausse du surplus budgétaire, en dépit d'une baisse des recettes de la privatisation. Le Maroc a pu réaliser ces avancées au moment où plusieurs pays émergents ont été contraints de recourir aux lignes de crédits du Fonds Monétaire International pour éviter une faillite, indique l'OBG. Puisque l'économie marocaine n'a pas connu de contraction depuis le début de la crise économique internationale, les responsables marocains estiment que le pays n'a pas besoin de plan de sauvetage, indique le think-tank, qui rappelle la mise en place par le gouvernement d'un comité de veille stratégique pour suivre les développements. Sur le plan extérieur, le Maroc a commencé à explorer de nouveaux débouchés, en particulier en Afrique, ou le Royaume entretient des relations amicales avec plusieurs pays, notamment en Afrique de l'ouest, poursuit la source, relevant que les plus grandes banques marocaines, les entreprises des télécommunications et les compagnies aériennes sont présentes dans de nombreux pays d'Afrique francophone.