Le président du Groupe ittihadi à la Chambre des représentants, M. Ahmed Zaydi, a souligné mardi à Rabat la nécessité d'impliquer le parlement et les partenaires économiques et sociaux dans l'élaboration en amont du projet de loi de finances. Intervenant lors d'une journée d'études organisée par le Groupe en partenariat avec la Fondation Abderrahim Bouabid sur la réforme de la loi organique des finances, M. Zaydi a affirmé que l'implication du parlement revêt une grande importance dans la mesure où elle permet d'écouter leurs propositions et d'appréhender les contraintes auxquelles les représentants de la nation font face. Il a en outre mis en relief l'importance du contrôle parlementaire au niveau des établissements publics, dont certains gèrent des investissements qui dépassent de loin le budget des départements ministériels. Le contrôle parlementaire doit couvrir également le suivi de la mise en œuvre du budget et le respect par les départements gouvernementaux et les établissements publics des délais de mise en œuvre du budget, a-t-il insisté, soulignant l'importance pour la réforme de la loi organique des finances d'intégrer les nouveaux concepts de bonne gouvernance, le droit d'accès aux données, la reddition des comptes, le bannissement de l'impunité et l'évaluation en termes de résultats. Il a de même insisté sur l'impératif que la révision envisagée intègre les besoins des régions dans le cadre d'une approche pertinente de la dimension spatiale. Pour sa part, M. Abdellatif Berrahou, membre du groupe de la Justice et du développement à la Chambre des représentants, a relevé que l'actuelle loi organique des finances est aujourd'hui dépassée et constitue une entrave pour les pouvoirs législatif et exécutif. Il a dans ce sens estimé nécessaire de procéder à une révision des moyens de mise en Âœuvre du budget à travers une évaluation efficiente des politiques publiques. Quant à M. Ali Bouabid, délégué général de la fondation Abderrahim Bouabid, il a mis en exergue le programme d'action de la Fondation, étalé sur deux ans, et qui se propose de mettre en place un cadre général pour la réforme budgétaire prévue. Il a ainsi souligné que ce plan d'action, auquel ont contribué des députés appartenant aux différentes sensibilités politiques nationales, est basé sur un diagnostic et une analyse de la réforme budgétaire proposée par le gouvernement. La fondation Abderrahim Bouabid présentera en janvier prochain un rapport qui comprend le point de vue des députés relatif à la réforme budgétaire, a-t-il indiqué.