Le groupe socialiste à la Chambre des représentants a insisté, mercredi à Rabat, sur l'importance de l'implication du Parlement dans l'élaboration de la loi de Finances et dans l'évaluation de la politique du gouvernement. Lors d'une journée d'études organisée sur le projet de la loi de Finances au titre de l'année 2011, le président du groupe socialiste, M. Ahmed Zaidi, a considéré que la consultation préalable de la majorité dans l'élaboration de cette loi "demeure un simple choix n'impliquant pas forcément la majorité". Pour sa part, le député Abdelali Doumou a appuyé l'idée de la réforme de la loi de Finances à travers l'implication active du Parlement, mettant l'accent sur l'impératif de présenter des rapports sur la mise en oeuvre par l'Exécutif de cette loi et sur les difficultés qui entravent la réalisation des programmes. Le membre du bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), M. Habib El Malki, a fait observer que l'institution législative "manque de tous les mécanises efficaces devant contrôler l'action du gouvernement", notamment dans le domaine des investissements publics. Il a également mis en exergue le caractère novateur de la loi de Finances 2011, particulièrement au regard des mesures austères touchant tous les domaines, à l'exception de l'enseignement et de la santé. Il a aussi appelé à la réforme de la Caisse de compensation dans le but de dépasser son régime actuel qu'il a qualifié d'"archaïque et ne permettant pas le soutien des couches sociales défavorisées". Le groupe socialiste a, par ailleurs, mis en exergue l'aspect positif de la loi de Finances 2011 pour maintenir un rythme de croissance raisonnable et préserver les objectifs stratégiques visant la balance des investissements. Le groupe socialiste aspire, à travers l'organisation de cette journée d'études, à ouvrir le débat sur les avantages et les inconvénients de la loi de Finances de l'année 2011 et à présenter des idées politiques de nature à fructifier l'action de ce groupe au sein de l'hémicycle.