L'instauration d'une justice fiscale constitue une condition nécessaire pour l'amélioration des recettes de l'Etat. La réforme de la fiscalité au Maroc est de nature à renforcer le rôle de la gouvernance au niveau de la gestion de l'économie nationale et préserver les principaux équilibres financiers, pour créer un environnement économique efficace, ont souligné les participants à cette journée d'études, organisée mercredi à Rabat, sous le thème «Le projet de loi de Finances 2007» par le groupe parlementaire de l'Alliance socialiste, en collaboration avec le Centre d'études et de recherches, Aziz Bellal. Le projet de loi de Finances 2007 consacre la continuité dans la fixation des priorités au niveau du budget général de l'Etat et accorde une grande importance aux secteurs sociaux, aux grands équilibres financiers, à la mise à niveau des infrastructures… ont-ils noté. Ils ont mis l'accent sur la nécessité pour le budget de l'Etat de réaliser la justice sociale et promouvoir l'économie du pays, citant dans ce cadre la révision à la baisse de l'impôt sur le revenu prévue par le projet de loi de Finances 2007. En dépit de la maîtrise du déficit budgétaire, l'Etat continue de recourir à des ressources exceptionnelles dans l'élaboration de la loi de Finances, ont-ils déploré, faisant remarquer que la masse salariale n'a pas atteint le niveau de baisse escompté malgré l'application du programme des départs volontaires. Les participants ont estimé que l'instabilité de la réforme fiscale aura des répercussions négatives sur l'investissement et sur les recettes publiques, appelant à l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens, notamment par la ponction des dépenses d'enseignement sur l'Impôt sur le revenu.