Le Maroc dispose d'un certain nombre de Centres de recherches performants et mène des recherches de très haut niveau et reconnues mondialement, dans certains domaines, a souligné vendredi à Marrakech, M. Jean David Malo, de la direction générale de la recherche relevant de la Commission Européenne. Dans une déclaration à la MAP à l'issue des travaux d'un atelier, de trois jours, sur la gestion des déchets et le traitement de l'eau organisé dans le cadre de "l'initiative Waste-Cluster", M. Malo a indiqué que " la recherche marocaine n'est pas en retard", ajoutant "il n'y a plus à penser que le Royaume serait en retard dans ce domaine". Le responsable européen a préconisé de mettre en place des partenariats nord/sud pour permettre aux centres de recherche marocains mais aussi de ceux du sud de la Méditerranée, notamment dans certains secteurs d'importance politique, de se doter des moyens nécessaires et de tirer profit des résultats de recherche déjà obtenus dans les Centres de Recherche de l'hémisphère nord. Il s'agit également de favoriser l'échange réciproque d'informations et de connaissances entre les chercheurs du sud et leurs homologues du nord, a-t-il poursuivi. Interrogé sur l'initiative "Waste- Cluster", M. Malo a expliqué que cette initiative est très importante d'un point de vue politique pour l'Union Européenne car, elle traduit une volonté de relancer le processus de Barcelone, se félicitant, dans ce contexte, de la mise en place de l'Union pour la Méditerranée (UPM) qui se focalisera sur des questions d'importance cruciale non seulement d'un point de vue politique mais aussi économique et scientifique, telle que la lutte contre la pollution ou encore les problématiques environnementales. "L'UPM se veut, en outre, la traduction concrète d'une coopération renforcée entre des Centres de recherche se trouvant sur les deux rives de la Méditerranée et couvrant un nombre important de pays, mais aussi d'une volonté politique, économique et sociétale de raffermissement des relations de coopération entre les différents pays de la Méditerranée ", a-t-il dit. Et de rappeler que l'intérêt de cette initiative n'est pas seulement de perpétuer la coopération entre les Centres de recherche sud-méditerranéens et européens mais également d'avancer sur la voie de sa consolidation et de conception de coopérations stratégiques à moyen terme entre les différents acteurs, voire même d'un véritable partenariat à long terme entre eux. C'est grâce à ce partenariat édifiant qu'on serait capable de créer une confiance mutuelle et de réaliser des intérêts communs, a-t-il estimé, se félicitant des liens de coopération et de partenariat scientifiques existant avec le Maroc dans des domaines aussi importants que les énergies renouvelables, notamment avec le Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER). Des liens, qui a-t-il dit, sont appelés à se renforcer davantage dans les domaines de la recherche et de l'innovation. Initié conjointement par la Direction Recherche relevant de la Commission Européenne, l'Université Cadi Ayyad de Marrakech et le Centre National d'Etudes et de Recherches sur l'Eau et l'Energie, ce workshop a pour objectif de promouvoir l'échange de bonnes pratiques et le transfert de technologies relatives à la gestion des déchets et des eaux usées vers les industries agroalimentaires et celles textile des pays du nord, au profit du développement régional et social des pays partenaires méditerranéens. De l'avis des organisateurs, ce réseau de projets (Cluster) auquel participent 43 partenaires régionaux issus du Maroc, Tunisie, Espagne, Italie, Belgique, Finlande, Pays-Bas, Portugal, Bulgarie, Croatie, Grèce, Suède et Royaume-Uni et qui est financé dans le cadre du septième programme- cadre européen, peut avoir un impact important sur les acteurs locaux, régionaux et nationaux des partenaires issus des pays méditerranéens. Au menu de ce conclave scientifique figurait l'examen de plusieurs questions liées au développement économique régional, au renforcement de l'Espace Euro- méditerranéen de la Recherche scientifique et à l'exploration conjointe des synergies possibles entre les projets, en termes d'actions concrètes, et en termes d'opportunités de financement avec d'autres instruments de financement européens et locaux.