La ville de Casablanca a adopté des modes de transport urbain qui visent à renforcer la cohésion sociale et améliorer le sentiment d'appartenance au même espace urbain, a indiqué, vendredi à Mexico, le Maire de la capitale économique, Mohamed Sajid. 1. Sajid, qui était le modérateur d'un atelier sur la mobilité urbaine organisé dans le cadre du 3ème sommet mondial des dirigeants locaux et régionaux, a ajouté que l'unification de la ville de Casablanca en 2004 a permis d'élaborer un Plan des Déplacements Urbains (PDU) qui identifie les différentes options à même d'améliorer la mobilité au sein de la ville. Le PDU s'inscrit dans une vision stratégique qui permet de faire le diagnostic des moyens de transports existants et de préconiser les solutions les mieux adaptées aux besoins des déplacements à l'horizon 2030, a poursuivi M. Sajid. Le plan adopté par la Mairie de Casablanca constitue un ''choix volontariste'' qui privilégie le transport en commun au détriment de la voiture particulière, afin de réduire la pollution atmosphérique et sonore et améliorer la mobilité des usagers. Ainsi, il a été procédé à la restructuration du système des bus urbains en fonction des densités démographiques et de l'identification des besoins de déplacements des usagers. De même, Casablanca a lancé le projet de tramway sur une ligne de 32 km, pour un coût total de 6 milliards de DH, et qui pourra transporter, après sa mis en service en 2012, plus de 300 mille personnes par jour. La ligne de tramway, a relevé le Maire de Casablanca, traverse les principaux quartiers et irrigue les équipements publics les plus importants (hôpitaux, universités, gares ferroviaires) ainsi que le centre historique de la ville. Le choix de ce mode de transport en surface, aux antipodes du métro souterrain, a été préconisé en raison de sa contribution à la restructuration et l'harmonisation du paysage urbain le long du corridor traversé par le tramway. Dans l'atelier modéré par M. Sajid, sous le thème de la mobilité urbaine, les panélistes ont évoqué les expériences de quelques villes européennes dans le domaine des transports en commun et comment les mairies de ces cités s'attaquent aux problèmes de la mobilité dans et autour de leurs villes. Les participants ont mis l'accent sur le rôle primordial des transports en commun pour fluidifier les déplacements en ville et inciter les usagers à limiter l'utilisation des voitures individuelles, tout en faisant des projections sur les types de mobilité urbaine qui seront prédominants à l'avenir. Il ressort des expériences présentées par ce panel et du débat qui a suivi la nécessité de mettre en place un réseau de transport en commun efficace, propre et à bon marché pour attirer davantage d'usagers, notamment parmi les jeunes. La viabilité de l'expérience de la gratuité totale des transports urbains, mise en place par un réseau de communes dans la périphérie de Marseille (sud de la France) a été mise en doute par les intervenants. D'aucuns ont attiré l'attention sur le fait que l'encouragement de l'usage des véhicules électriques, très à la mode en ce moment, comporte un risque de ''capitulation devant la voiture'' au lieu d'insister sur l'efficacité des transports en commun. Le 3ème sommet des dirigeants locaux et régionaux, qui réunit les membres des Cités et gouvernements locaux unis (CGLU), est organisé en plusieurs sessions parallèles qui traitent des modes de vie et de travail dans la ville, de la mobilité urbaine, de l'aménagement des cités et des investissements dans les villes, entre autres. Les séances plénières du sommet sont axées, notamment, sur les crises mondiales et leurs répercussions locales et le rôle des cités et des gouvernements locaux dans la nouvelle gouvernance mondiale.