L'association des travailleurs et immigrés Marocains en Espagne (ATIME) a dénoncé l'utilisation de la question de l'immigration à des fins électoralistes en Espagne, condamnant la dernière sortie du Parti Populaire (PP-Opposition) dans laquelle il a invité les immigrés sans emploi à quitter le territoire Espagnol. "Nous sommes habitués à ce genre de langage surtout à l'approche de rendez-vous électoraux l (les élections en Catalogne prévues de 28 novembre). Mais la dernière déclaration du PP n'a ni queue ni tête ", a indiqué le président d'ATIME, Kamal Rahmouni dans des déclarations dimanche à l'agence de presse Espagnole Servimedia. "Cette déclaration ressemble beaucoup plus à des propos que pourrait tenir un citoyen lambda et non les propos de quelqu'un qui aspire à gouverner ", a ironisé le président d'ATIME, la principale association des immigrés Marocains en Espagne, qui a affirmé que les immigrés se sont habitués à ce genre de langage qui surgit à l'approche de chaque échéance électorale. Selon Kamal Rahmouni, certains candidats semblent mener une compétition sur qui utilisera le discours le plus dur sur la question de l'immigration, pour convaincre les électeurs. Mais le PP semble oublier que " nous (les immigrés) autres aussi nous votons et nous voulons entendre ses propositions sur comment faire sortir l'Espagne de la crise, créer des emplois et améliorer la santé et l'éducation ", a affirmé le président d'ATIME, en relevant qu'aucun parti politique, en particulier le PP, n'a rien de sérieux à proposer d'où le recours au discours sur l'immigration qui n'est pas " la première préoccupation des citoyens ". ATIME, qui a dénoncé l'utilisation de la question de l'immigration à des fins purement électoralistes, a affirmé qu'" on peut pas traiter de cette façon des personnes qui ont cotisé (à la sécurité sociale) et qui ont des droits et des obligations ". L'association s'est également élevée contre " l'utilisation des immigrés comme main d'œuvre de convenance ", lorsqu'on a besoin d'eux, ils sont les bienvenus et lorsqu'il y a une crise on les rejette.