Le professeur Mohamed Cherkaoui, sociologue, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à Paris, a mise en exergue, récemment à Santiago (capitale du Chili), l'importae du projet d'autonomie dans les provinces du Sud proposé par le Maroc en vue de trouver une solution au différend artificiel sur le Sahara marocain. Invité par la faculté de droit de l'Université du Chili à Santiago, M. Cherkaoui, auteur de l'ouvrage intitulé «Sahara: liens sociaux et enjeux géostratégiques» a donné, une conférence sur «comment un sociologue analyse un problème international». Interrogé sur les revendications identitaires, ethniques, linguistiques ou culturelles auxquelles font face plusieurs pays, notamment latino-américains, le conférencier a exposé les solutions avancées par le Maroc, saluant, à cet égard, les projets de régionalisation avancée et d'autonomie pour les provinces du sud. Il a aussi exposé ses recherches sociologiques et géopolitiques sur le Sahara, particulièrement sur la tentative algérienne de dominer le Maghreb et les pays du Sahel, ainsi que sur l'intégration des populations sahraouies à la société marocaine. Devant un auditoire de plus d'une centaine de personnes composé de membres du corps diplomatique accrédité à Santiago, d'éminents professeurs de la prestigieuse université du Chili, ainsi que de membres de la société civile, M. Cherkaoui a évoqué les différends qui opposent le Maroc et l'Algérie dans le contexte géostratégique en Afrique du nord, au Sahel, voire en toute l'Afrique occidentale et au Proche-Orient. Il a ainsi fait valoir que le Maroc assume un rôle central dans tout l'équilibre géopolitique de la région comme, du reste, le pensent les grandes puissances internationales. Par ailleurs, M. Cherkaoui a été l'invité, le 10 novembre courant, du programme télévisuel «Agenda abierta» de la chaîne de télévision privée chilienne 13C qui a consacré son émission, notamment à la question du Sahara. Le professeur marocain a notamment développé les arguments qui militent en faveur de la solution au Sahara proposée par le Maroc et qui consiste en une «autonomie élargie» dans le cadre de la souveraineté du Maroc.