Le Maroc a condamné l'attitude des ennemis de son unité nationale, qui n'ont pas hésité à déformer volontairement les faits survenus à Laâyoune pour envenimer et instrumentaliser des troubles qu'ils ont eux-mêmes commandité et alimenté, dans le cadre d'un plan de déstabilisation méthodique encadré et financé par l'Algérie. ''Cette attitude tranche diamétralement avec l'irresponsabilité et le cynisme malsains qui caractérisent l'attitude des ennemis de l'unité nationale du Maroc", souligne une lettre adressée par la Mission du Maroc auprès de l'Union européenne au Commissaire en charge de l'Elargissement et de la Politique européenne de voisinage à la Commission européenne, M. Stefan Fulle. Dans ce message, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'UE, M. Menouar Alem a précisé que ces ennemis de l'unité nationale du Maroc "n'ont pas hésité à déformer volontairement les faits pour envenimer et instrumentaliser des troubles qu'ils ont eux-mêmes commandité et alimenté, dans le cadre d'un plan de déstabilisation méthodique encadré et financé par l'Algérie, conformément à un agenda politique préétabli et connu de tous''. Alors que toutes les victimes comptent parmi les forces de l'ordre marocaines, le bilan quasi nul des dommages parmi les manifestants, lors des troubles intervenus le 8 novembre courant à Laâyoune, démontre la retenue et le sens aigu de la responsabilité qui a entouré l'intervention des forces de l'ordre, en dépit des circonstances et malgré les provocations et la violence qu'elles ont essuyées, a-t-il poursuivi. Ces événements tragiques suscitent un grand émoi auprès de l'opinion publique marocaine, qui a été d'autant plus surprise et choquée par leur tournure inattendue, que le mouvement de protestation était en très bonne voie de solution, déplore l'ambassadeur. Et le diplomate de préciser que ni le peuple marocain ni le gouvernement de SM le Roi Mohammed VI, ne se méprennent sur l'origine et les motivations de ces actions subversives qui, pour être exécutées par une poignée de criminels manipulés, n'en demeurent pas moins révélatrices du vrai visage et des réelles intentions de leurs commanditaires authentiques en Algérie. En condamnant avec l'énergie de la détermination, le caractère abjecte de ces actes criminels et la lâcheté de leurs commanditaires, "le Maroc demeure unanime autour de la justesse de sa cause sacrée, fort de son unité nationale, concentré sur son effort de développement, lucide dans son attachement à la paix et, plus que jamais, résolu à préserver son intégrité territoriale", tient à souligner M. Alem. Dans ce document, M. Alem fait part des éléments d'éclaircissement concernant les circonstances exactes entourant ces troubles ainsi que le bilan provisoire. L'ambassadeur rappelle, à ce propos, que la périphérie de la ville de Laâyoune a été le théâtre d'une opération de dressement de campements de fortune par un groupe de citoyens protestant contre leur situation socio-économique. ''Après une prise de contact laborieuse, un dialogue sérieux a pu se mettre en place entre des représentants mandatés par les protestataires et les pouvoirs publics, qui ont toléré cette forme inhabituelle de manifestations tant que les règles minimales de sûreté publique n'étaient pas enfreintes'', explique-t-il.
Deux semaines durant, ce dialogue a permis de solutionner, cas après cas, une grande partie des revendications légitimes exprimées par les protestataires, permettant ainsi à un nombre grandissant de citoyens de réintégrer leurs domiciles, a-t-il fait savoir. Néanmoins, déplore M. Alem, au fur et à mesure que le dialogue rendait inéluctable le démantèlement complet et volontaire des campements, il s'avérait qu'un groupe ultra-minoritaire de fauteurs de troubles, manifestement affidés à l'agenda politique des adversaires de l'unité national du Royaume, était résolu à entraver, par tous les moyens, les chances de solder le mouvement revendicatif à la satisfaction générale des protestataires. A court d'arguments pour retenir les campeurs sur place, cette faction de fauteurs de troubles n'a pas hésité à recourir aux menaces et à la violence physique, y compris à l'encontre de personnes âgées, de femmes et d'enfants, précise-t-il. Dans ces conditions, explique le diplomate, les pouvoirs publics n'ont eu d'autre choix que de faire intervenir les forces de l'ordre, afin de sauvegarder la sûreté publique et protéger les citoyens. L'ambassadeur a relevé que cette intervention, qui n'est intervenue qu'après avoir épuisé les voies de dialogue sérieux, s'est déroulée dans la matinée du lundi 8 novembre, permettant de libérer les campeurs et de démanteler l'intégralité des tentes en moins d'une heure, ce qui ne laisse aucun doute sur le caractère surdimensionné du nombre des campeurs tel qu'évalué par certains médias. Les troubles ont pris fin le jour même de leur déclenchement, ajoute M. Alem, affirmant que la situation actuelle à Laâyoune est calme et stable. Les forces de l'ordre qui ont mené cette intervention, se sont efforcées de procéder de la manière la plus pondérée possible et dans le respect scrupuleux de la loi. Soixante-cinq fauteurs de troubles ont été interpellés, dont plusieurs se sont avérés être des repris de justice et individus recherchés dans des affaires de droit commun, fait savoir le document, assurant que l'ensemble des personnes interpellées sera déféré à la justice, dès la conclusion de l'enquête judiciaire en cours pour établir les responsabilités. Et le diplomate de déplorer la brutalité inouïe des assaillants qui a conduit à des pertes en vies humaines parmi les forces de l'ordre qui sont portées à huit (8) et qu'une neuvième personne, un civil fonctionnaire, a été prise à parti par les casseurs, et est décédée des suites de ses blessures. Quelque 70 autres éléments de la force publique font l'objet actuellement de soins médicaux, certains pour des blessures très sérieuses, regrette-t-il. Un élément de la force publique, qui tentait de s'interposer a été sauvagement assassiné à l'arme blanche par des casseurs, et sa dépouille a été profanée, s'indigne M. Alem. Du côté des manifestants, quelques cas de blessures légères ont été enregistrés, alors qu'aucun civil n'a trouvé la mort du fait de l'intervention des forces de l'ordre, contrairement aux fausses informations colportées par le ''polisario''.