L'Association des Tribus Sahraouies Marocaines en Europe (ATSME) a condamné "avec force" la prise en otage, lundi, par "une milice financée par l'Algérie et travaillant sous ses ordres", des milliers de Sahraouis qui souhaitaient rentrer chez eux à Laâyoune après avoir obtenu satisfaction de leurs revendications socio-économiques. Dans un communiqué transmis mardi à la MAP, cette association, basée en France, s'est dite "indignée" par les images rapportées par plusieurs médias "des actes de violence et de barbarie orchestrés par cette milice à l'encontre des forces de l'ordre dépêchées pour libérer les otages du camp Gdim Izik ainsi qu'à l'encontre des civils". "Tous les membres de l'ATSME saluent le sang froid des forces de l'ordre dont l'intervention pacifique a évité un vrai bain de sang au sein de la population civile", souligne le communiqué. L'ATSME, ajoute le texte, "s'incline devant la mémoire des martyrs, éléments de la gendarmerie royale, des forces auxiliaires et pompiers, poignardés par les membres de cette milice lors de leur intervention pour libérer les otages du camp Gdim Izik, et du membre des forces auxiliaires égorgé par la même milice dans l'une des rues de Laâyoune au cours des incidents". "Nous condamnons également avec vigueur les actes de violence qui ont visé les écoles, les banques, les administrations et les biens des habitants de Laâyoune", ajoute cette association, qui regroupe les représentants de plus de treize tribus sahraouies établis partout en Europe. "Ces actes, condamnables et ignobles, sont complètement étrangers aux nobles us et coutumes de notre société sahraouie marocaine", atteste l'ATSME. L'Association appelle toutes les forces vives de la région et de l'ensemble du territoire marocain à "condamner ce type d'actes et rester vigilantes face à toutes les manoeuvres étrangères désespérées qui se servent du climat de liberté qui règne au Maroc pour porter atteinte à notre stabilité, à notre développement économique, culturel et social, et à notre forte mobilisation derrière notre Roi pour défendre notre intégrité territoriale et notre unité nationale". Elle appelle, enfin, l'Etat à "tout mette en oeuvre pour que les responsables directs et indirects de ces actes soient appréhendés et traduits devant la justice".