La Fédération internationale pour l'autonomie au Sahara (FIAS) a condamné "fermement" la manipulation des contestations sociales à Laâyoune, pointant du doigt une "machination machiavélique par les services secrets algériens et le polisario". "Ce qui s'est passé (à Laâyoune) est "le résultat direct d'un agenda orchestré par les ennemis de notre unité territoriale dans un contexte caractérisé par la visite de l'émissaire onusien M. Christopher Ross dans la région, d'une part, et de la date des pourparlers informels sur le Sahara, d'autre part", souligne la FIAS dans une lettre adressée au président américain et au Secrétaire général de l'ONU, dont copie est parvenue à la MAP. Pour la Fédération, basée à Paris, "cette attitude freine les efforts de la communauté internationale et constitue une vraie obstruction aux négociations". "Aujourd'hui, estime l'ONG, les pourparlers de New York devraient mettre fin aux thèses séparatistes et référendaires". "D'autant plus, ajoute-elle, la situation tragique et humiliante des Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf doit mettre l'Algérie devant ses responsabilités". La Fédération rappelle, à cet égard, que "l'adhésion des grandes capitales du monde et la communauté internationale à la proposition marocaine d'autonomie est fondée essentiellement sur le caractère réaliste de l'initiative, considérée comme la voie politique unique pour sortir le dossier de son immobilisme". "Néanmoins, les initiatives de déstabilisation de la région démontrent le manquement aux règles de respect et de dialogue", constate-elle, appelant les grandes capitales du monde, notamment Washington, à "prendre position pour déterminer clairement la responsabilité de l'Algérie, et faire pression sur le polisario, opérateur guidé par la machine militaire algérienne". La FIAS interpelle la communauté internationale sur "la répression systématique qui frappe les citoyens séquestrés à Tindouf". "L'humiliation et la torture que subit la population représentent une violation pure et simple des droits de l'Homme", souligne la fédération, appelant la communauté internationale à agir pour dénoncer ces graves violations ainsi que pour "imposer la levée du blocus qui freine le retour des Sahraouis séquestrés" à leur mère patrie, le Maroc.