Le poète et romancier français Jean-Pierre Koffel, décédé mardi à Kénitra à l'âge de 78, a été inhumé samedi au cimetière chrétien de la ville en présence de nombreux intellectuels et amis qui lui ont rendu un dernier hommage. Jean-Pierre Koffel, décédé des suites d'une longue maladie, était passionné du Maroc. Né à Casablanca en 1932, il a passé presque toute sa vie au Maroc où il a demandé à être enterré. Outre le français, il parle aussi bien l'arabe que l'amazigh. Ceux qui l'ont côtoyé à Kénitra, où il passa ses dernières années, brossait de lui un tableau d'un homme généreux, très courtois, un philanthrope qui aimait particulièrement aider les jeunes écrivains à se lancer dans l'écriture. Koffel est agrégé de lettres classiques. Il a fait ses études primaires et secondaires au Maroc et y a exercé comme professeur puis inspecteur de l'enseignement. Il avait eu pour élèves plusieurs cadres et hommes politiques marocains. Il a aussi collaboré avec plusieurs journaux et hebdomadaires marocains et dirigé plusieurs associations littéraires et poétiques au Maroc. Jean-Pierre Koffel a laissé plusieurs ouvrages où le Maroc est très présent. En 1995, il a remporté le prix Atlas. Parmi ses Âœuvres "Nous l'appellerons Mehdi", publié en 1994, et "Des pruneaux dans le tagine" publié une année après. Deux ans après (en 1997), il sortit "Pas de visa pour le paradis d'Allah" et "L'inspecteur Kamal fait chou blanc" en 1998. Il va par la suite publier "Traces du présent", "Rapt à Ineziane" "Anthologie de la poésie de langue française au Maroc", "La cavale assassinée", "C'est ça que Dieu nous a donné", "Ptolémée de Maurétanie, le dernier Pharaon" et "Dalal mon amour". En 2008, il publia son dernier roman "Argaz Izgane" en amazigh, écrit en alphabet tifinagh, ou "L'homme Immobile" en français.