Jean Pierre Koffel n'est plus. Ce poète et romancier français né à Casablanca en 1930 est décédé le mardi 2 novembre à Kenitra à l'âge de 78 ans. Celui qui a enseigné plusieurs générations dont Driss Basri et Driss Jettou était imprégné de la culture marocaine. Pour y avoir vécu toute sa vie, Jean Pierre Koffel connaît bien le Maroc et ses gens. Il a dirigé plusieurs associations littéraires et poétiques au Maroc. La collection Côté Maroc des éditions Marsam, est l'œuvre de ce romancier appelé également le père du roman noir marocain. Le directeur de cette maison d'édition Rachid Chraïbi garde de lui d'excellents souvenirs. «C'était un homme très serviable qui aimait promouvoir les jeunes auteurs, il avait sélectionné 120 noms de jeunes qui ont participé à cette collection d'écrits», déclare cet éditeur dans des propos au Soir échos. Jean Pierre Koffel corrigeait également tous les derniers écrits édités chez Marsam. «C'est un grand connaisseur de la langue française. Lorsqu'on lui remettait les textes à corriger, il les corrigeait toujours en vert», témoigne Rachid Chraïbi. Le dernier roman de Jean Pierre Koffel, «La cavale assassinée» a été publié en 2010 toujours chez Marsam. Deux de ses ouvrages, «Dalal Mon amour» et «C'est ça que Dieu nous a donné» viennent tout juste d'être traduits en espagnol et en italien. Parmi ses œuvres Nous l'appellerons Mehdi, (Le Fennec, 1994, Prix Atlas 1995), «Des pruneaux dans le tagine», (Le Fennec, 1995), «Pas de visa pour le paradis d'Allah», (Le Fennec, 1997), «L'inspecteur Kamal fait chou blanc», (Le Fennec, 1998,) et «Anthologie de la poésie de langue française au Maroc», 2005. Il publia également, «Traces du présent» en 1998, «Rapt à Ineziane», chez Le Fennec, en 2000, «Ptolémée de Maurétanie», «Le dernier Pharaon», en 2005 chez Marsam. L'auteur sera inhumé ce samedi 6 novembre à Kénitra.