Le journalisme est un métier qui est irrigué par des exigences morales, a affirmé, vendredi à Rabat, M. Khalil Hachimi Idrissi, président de la Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ). Donnant la leçon inaugurale à l'Institut Supérieur de l'Information et de la Communication (ISIC) tenue sous le thème "Le journalisme, profession de foi", le président de la FMEJ a avancé, dans ce sens, que le journaliste devrait revenir à "une pratique naturelle de sa profession et non à la substitution à d'autres acteurs de la société et contribuer à la construction de l'opinion publique". Insistant sur la nécessité d'un cadre déontologique en l'exercice de la profession, M. Hachimi Idrissi, qui est également directeur de publication du quotidien "Aujourd'hui Le Maroc", a souligné que le journalisme doit être exercer avec "une réelle volonté parce que l'on s'expose à plusieurs dérapages". Lors de cette rencontre, animée par le directeur des études de l'ISIC, M. Abderahim Sami, le président de la FMEJ a axé son intervention sur l'expérience de l'auteur français Albert Camus dans ce domaine. Le journaliste doit être un vecteur d'information, a-t-il souligné, faisant remarquer qu'il doit maîtriser le métier et avant tout avoir un socle déontologique qui confère une légitimité sociale. M. Hachimi Idrissi a estimé que le fait de "s'adresser à un large public est une responsabilité" notant qu'il faut tenir compte des opinions et les restituer dans un cadre purement informatif. Tout en étant le plus le plus beau métier du monde, a-t-il martelé, "on ne peut éviter de se faire des ennemis". Le président de la FMEJ a indiqué que la critique, en journalisme, est souhaitable mais il faut proposer des solutions. Mettant en garde les jeunes journalistes contre toutes dérives vers des écritures littéraires, il a souligné qu'il n'était plus possible d'imaginer une presse sur papier uniquement précisant que les performances de lectures sur le net sont largement plus importantes.