Lors de l'examen de son programme d'action pour 2009, le bureau de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux a appelé à la reprise des discussions avec le gouvernement sur le projet de réforme du Code de la presse. L'aboutissement du projet de réforme du Code de la presse est au centre du programme d'action de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux pour l'année 2009. Lors d'une réunion consacrée à l'examen de ce programme, le 19 décembre 2008, le bureau de la FMEJ a appelé à la reprise des discussions sur ce projet avec son interlocuteur naturel qui est le ministère de la Communication étant donné que l'initiative de réforme de la loi ne peut qu'émaner et être portée que par le gouvernement. Le même bureau de la FMEJ a estimé que l'intervention du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) ne pouvait aucunement se substituer au dialogue entrepris et bien avancé entre les éditeurs et le gouvernement. Un dialogue entamé il y a près de quatre ans et dont les résultats sont sur le point de voir le jour. Une reprise des discussions servirait donc à faire aboutir ce projet tant attendu par les professionnels du journalisme. Le CCDH a affirmé, par la voie de son président Ahmed Herzenni, dans une récente interview à la presse, «attendre la poursuite des concertations entre les différentes parties concernées pour qu'il soit adopté». «Notre position est claire. Nous sommes pour la levée de toutes les peines privatives. Nous avons également émis le souhait que la profession s'organise et qu'elle se dote d'un Code déontologie», a déclaré M. Herzenni, en réponse à une question sur les recommandations du CCDH au sujet des peines privatives. La levée de ces peines privatives de liberté constitue, faut-il le rappeler, la principale revendication des professionnels de la presse, qui ont enregistré avec préoccupation un cas d'emprisonnement et plusieurs procès intentés contre des journalistes. Dans une récente interview accordée à Oxford Business Group (OBG), Khalil Hachimi Idrissi, président de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux, a réclamé «une loi qui respecte le droit à l'information». Interrogé sur le projet de réforme du Code de la presse, le président de la FMEJ a affirmé que «l'essentiel du projet consiste en un meilleur encadrement juridique de la liberté d'expression, en offrant aux journalistes professionnels la possibilité d'exercer leur métier sans crainte des peines privatives de liberté en cas de condamnation dans le cas d'un délit de presse». «Le champ de ces condamnations était par le passé très large, et nous souhaitons, par la négociation, la discussion, rendre cette probabilité de privation de liberté impossible», a déclaré Khalil Hachimi Idrissi. «Les journalistes marocains ne revendiquent pas le droit à la diffamation en dehors des lois mais réclament une loi qui respecte le droit d'information des citoyens», a précisé le président de la FMEJ.