L'ambassadeur du Maroc au Canada, Mme Nouzha Chekrouni, a mis en exergue, mercredi à Montréal, les atouts solides du Maroc en matière d'investissement, soulignant les opportunités d'affaires et d'investissement susceptibles d'intéresser les investisseurs et hommes d'affaires canadiens, en général, et québécois, en particulier. La stabilité politique et la résilience de l'économie marocaine, l'environnement juridique des affaires et les infrastructures de qualité sont en particulier des atouts solides qui consolident l'offre marocaine en matière d'investissement, a rappelé la diplomate marocaine, lors du premier Forum économique sur le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et le Maghreb, organisé par le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'exportation (MDEIE), en partenariat avec les Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ). Tout en relevant que la confiance dans les institutions politiques et économiques est indispensable dans le monde des affaires, Mme Chekrouni a rappelé les grands chantiers entrepris au Maroc, mettant en exergue les occasions d'affaires susceptibles d'intéresser les investisseurs et hommes d'affaires canadiens. Lors de cet événement, et auquel ont pris part notamment les ambassadeurs de l'Algérie, de la Tunisie ainsi que de la Ligue des Etats arabes aux Etats-Unis, Mme Chekrouni a fait état notamment des plans de développement sectoriel et des opportunités d'affaires offertes au Maroc. Ce forum a été ainsi l'occasion de sensibiliser la communauté d'affaires québécoise au potentiel des marchés du Moyen-Orient et du Maghreb, d'offrir des occasions de réseautage entre les entreprises québécoises et celles des pays du CCG et du Maghreb, et de lancer un réseau d'affaires d'entreprises québécoises actives dans le Golfe afin d'encourager l'échange interentreprises. Près de 200 leaders, provenant d'entreprises manufacturières et exportatrices du Québec ainsi que des pays du Golfe et du Maghreb, ont pris part à cet événement qui a porté, entre autres, sur la culture arabe, le financement islamique et les investissements des pays du Golfe dans des projets de développement, outre les occasions d'affaires dans les secteurs de l'environnement et des bâtiments verts, le potentiel du secteurs des transports aéronautiques et les infrastructures aéroportuaires. Les différents intervenants ont souligné que les pays du Conseil de coopération du Golfe et du Maghreb offrent des débouchés très importants pour les entreprises québécoises. En 2009, les exportations du Québec au CCG s'élevaient à 839,7 millions de dollars, soit une croissance de 21,9 pc par rapport à 2008. Les exportations au Maghreb étaient de 260,1 millions de dollars (+ 14,8 pc). Les principaux produits exportés étaient les véhicules aériens, les turbopropulseurs et les turbines, le bois et les produits dérivés du bois, les minerais, les minéraux et les métaux. De plus, on note une forte activité d'entreprises québécoises de services dans ces régions. Les économies des pays du CCG et du Maghreb affichent des taux de croissance intéressants pour les investisseurs, selon les organisateurs du forum. En effet, le Fonds monétaire international (FMI) évalue une croissance moyenne en 2010 de 5,5 pc pour le CCG et de 5,4 pc pour le Maghreb et les projections pour 2011 sont respectivement de 6,7 pc et 5,1 pc. En 2009, les deux régions ont reçu 21,5 milliards de dollars en investissements directs étrangers (8,4 milliards au Maghreb et 13,1 milliards au CCG).