Le "polisario" tente de "faire taire toutes les voix dissidentes" dans les camps de Tindouf, au sud de l'Algérie, a affirmé M. Ahmed Ould Souilem, membre-fondateur du "polisario" qui avait rallié le Maroc. Le "polisario" ne cesse de "violer les droits de l'Homme dans les camps de Tindouf", a dénoncé M. Ould Souilem dans une déclaration par téléphone au journal espagnol "El Mundo", publiée dans son édition de jeudi, appelant le HCR et d'autres organismes internationaux "à rendre visite aux camps de Tindouf pour constater in situ la situation des droits de l'homme". Il a également exhorté le HCR à effectuer un recensement de la population séquestrée dans les camps de Tindouf et laisser le choix à ceux qui veulent rejoindre le Maroc, assurant que le "polisario usurpe la volonté des Sahraouis". Par ailleurs, M. Ould Souilem a exigé la libération de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé depuis le 21 septembre dernier par les milices du "polisario". "Le polisario a annoncé il y a quelques jours la libération de Ould Sidi Mouloud, mais il s'agit seulement d'une propagande médiatique car personne ne connaît le sort de Ould Mouloud y compris sa propre famille", a-t-il dénoncé. S'agissant du plan d'autonomie proposé par le Maroc pour résoudre le différend artificiel autour de la question du Sahara, M. Ould Souilem a souligné qu'une majorité des Sahraouis est convaincue que le "plan d'autonomie est la solution idoine" à ce conflit, et que le "polisario" entrave le processus de négociation pour parvenir à une issue à la question du Sahara.