Le plan d'autonomie proposé par le Royaume pour ses provinces du sud a été salué, jeudi à New York, par plusieurs ONG, juristes et experts, qui l'ont qualifié de solution "réaliste et viable" à la question du Sahara. "Le statut d'autonomie présenté par le Royaume pourrait devenir un facteur déterminant pour un avenir plein de promesses", a indiqué le sénateur uruguayen, Gustavo C. Penades devant la quatrième commission de l'Assemblée générale de l'ONU. Pour cet homme politique, le plan d'autonomie tel que présenté par le Maroc en 2007 "consacre les droits des populations sahraouies et leur permet de gérer leurs affaires internes, sans discrimination, ni exclusion”. Abondant dans le même sens, le porte-parole du groupe parlementaire de la Coalition démocratique à la Chambre des représentants équato-guinéenne, M. Alfonso Nsue Mokuy, a exprimé son soutien à ce plan d'autonomie qui, a-t-il dit, "a pour objectif de mettre fin, de manière pacifique et négociée, à un conflit qui dure depuis plus de trois décennies". M. Mokuy a souligné qu'il s'agit d'"une proposition ambitieuse, ouverte, démocratique et pragmatique qui constitue une vraie opportunité pour dynamiser la région du Maghreb", une région "au destin historique commun". +Le plan d'autonomie garantira une gestion démocratique des affaires du Sahara+
D'autres intervenants ont aussi pris la parole devant la 4ème commission pour dénoncer les exactions du polisario dans les camps de Tindouf et l'instrumentalisation par l'Algérie de la question du Sahara, dont le Maroc a tracé la voie de sortie à la faveur de sa proposition d'autonomie. Les participants aux débats de cette commission, dont le professeur argentin de droit constitutionnel, Jorge Reinaldo Vanossi, ont ainsi fait valoir que la plan d'autonomie garantit une gestion démocratique des affaires du Sahara, grâce à des pouvoirs législatif et exécutif autonomes. Le Maroc, ajoute M. Vanossi, décline un système de "démocratie opérationnelle" permettant à ses habitants de jouir pleinement de leurs droits civiques et constitutionnels. "L'évolution de ce processus de démocratisation a été constante au Maroc, y compris pour les habitants du Sahara", a relevé cet ancien ministre de justice et des droits de l'Homme. Pour cet expert en affaires juridiques, le Maroc a fait montre d'une "volonté de consolider l'Etat de droit", à travers la création d'institutions tels le Conseil consultatif des Droits de l'Homme (CCDH), l'Instance Equité et Réconciliation (IER) ou encore Diwan Al Madhalim. +l'Algérie pour seule responsable des souffrances endurées par les sahraouis séquestrés+
De son coté, M. Roman Lopez Villicana de l'Université des Amériques à Puebla (Mexique), a qualifié de "viable" la proposition du Maroc. "Ce n'est pas avec des +intifadas fantoches+ que l'on pourra résoudre cette question, mais plutôt avec une volonté de comprendre et de se rapprocher de l'autre comme l'a fait le Maroc", a affirmé M.Villicana, également président de la section régionale de l'Association d'amitié Maroc-Mexique. L'avocate argentine, Sara Patricia Llorente a, quant à elle, affirmé que l'autonomie sous souveraineté marocaine reste "la seule solution possible" à un conflit créé de toutes pièces pas l'Algérie. Mme Llorente a, en effet, tenu l'Algérie pour "seule responsable des souffrances endurées par les populations sahraouies séquestrées" dans les camps de Tindouf. Un avis partagé par Eric Cameron, de l'Ong norvégienne "World action for refugies", pour qui cette responsabilité est criante au regard des tentatives algériennes de "saper les bases économiques de la population sahraouie dans son ensemble".