Le plan marocain d'autonomie constitue une proposition judicieuse qui dénote de la "sagesse" de l'approche adoptée par le Maroc pour le règlement de la question du Sahara, a affirmé, mercredi à Washington, Ricardo René Larémont, universitaire américain et expert des questions africaines. "La proposition marocaine d'autonomie est un excellent pas vers le dénouement de la situation et la résolution du conflit du Sahara", a déclaré M. Larémont à la MAP, en marge d'une rencontre organisée par l'Association for the Study of the Middle East and Africa, consacrée à la présentation d'un article intitulé "Non à un autre Etat défaillant : vers une solution réaliste au Sahara". M. Larémont, qui est aussi professeur de science politique à l'Université de Binghamton de l'Etat de New York, a également affirmé que le Sahara est historiquement marocain, se disant convaincu que la majorité de la population de ce territoire est favorable au plan d'autonomie proposé par le Royaume. L'essor économique que vit actuellement le Maroc, a-t-il poursuivi, constitue une autre motivation pour les Sahraouis d'adhérer à la proposition d'autonomie, soulignant qu'une telle issue s'inscrit dans la logique de l'histoire. "Dans l'état actuel des choses, la création d'une entité non viable ne ferait qu'amplifier les risques liés à la prolifération des réseaux terroristes et de trafic de drogue sévissant le long de la bande sahélo-saharienne" qui s'étend de l'Océan atlantique à l'ouest jusqu'à la frontière soudanaise à l'est du continent africain, a-t-il mis en garde. En effet, plusieurs experts et responsables américains avaient récemment attiré l'attention sur la nécessité de régler la question du Sahara pour contrer la menace terroriste en Afrique du Nord et dans la région du Sahel et "désamorcer une situation propice à la prolifération des activités d'Al-Qaida au Maghreb Islamique (AQMI)", rappelle-t-on. Un article du Los Angeles Times avait également souligné qu'AQMI a étendu son contrôle sur le "trafic juteux" de cocaïne transitant par la région du Sahel, en vue de financer ses opérations contre des cibles occidentales. La publication, qui cite des enquêteurs occidentaux, relève qu'AQMI "s'autofinance notamment en offrant sa protection et en acheminant des cargaisons de drogues le long des routes de la contrebande" dans le vaste désert sahélien pour être écoulées en Espagne et en Italie.