Le plan communal de développement (PCD) est un outil d'intégration, par excellence, des aspirations des citoyens, notamment par le biais de leurs élus et de leurs associations a divers échelons de la prise de décisions concernant leur ville, a souligné lundi à Marrakech, Mme Fatima Zohra Mansouri, mairesse de la cité ocre. Dans une allocution lue en son nom, à l'ouverture des travaux d'un atelier international sur "le diagnostic urbain", initié du 4 au 8 octobre courant, par le conseil communal de Marrakech en partenariat avec la ville suisse de Lausanne et l'Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), Mme Mansouri a ajouté que ce plan offre de nombreuses opportunités grâce au recours aux partenariats dans le cadre de contrats programmes entre la commune et différents acteurs du développement socio-économique de la ville. Et de poursuivre que le PCD se veut ainsi un instrument marquant la rupture avec la logique des politiques sectorielles édictées depuis le centre et appliquées sur les territoires communaux depuis 1976, relevant qu'il s'agit là d'une volonté de mettre fin à la politique des logiques verticales non concertées et non intégrées. La logique du PCD a été donc instaurée pour faire face à beaucoup d'anomalies en matière de gestion locale, en renforçant la position institutionnelle de la commune, notamment en lui conférant la compétence de piloter le diagnostic territorial, avec l'objectif fondamental, d'identifier les forces, les faiblesses, les risques et les opportunités de la ville, et de faire converger les visions des différents acteurs vers une stratégie territoriale horizontale unique, partagée et intégrée, a expliqué Mme Mansouri. Mme Mansouri n'a pas manqué de souligner également qu'en mettant le facteur humain au centre de la gestion de développement territorial, la participation du citoyen revêt dorénavant, un caractère contraignant pour l'administration territoriale, se félicitant du choix de Marrakech pour l'organisation de cet atelier, un choix qui témoigne de l'importance et de la contribution de la cité ocre à la réalisation du développement durable. De son côté, le secrétaire permanent de l'AIMF, M. Pierre Baillet a fait remarquer que le diagnostic du champ urbain est le fondement de tout travail de planification, qu'il soit fondé sur une approche chiffrée et statistique, rationnelle ou sur une approche visonnaire, il prend en compte l'ensemble des dimensions environnementales, économiques, sociales et culturelles de la ville Et d'ajouter que ce diagnostic touche aussi bien les domaines du quotidien (habitat, transports, équipements, assainissement, santé, et formation) que les questions de planification générales (finances, économie, rayonnements, relations nationales, régionales et internationales). M. Baillet a estimé, par ailleurs, que les enseignements qui émergent de cet atelier permettront aux participants de réfléchir sur leurs modes d'intervention à la lumière du développement durable, tout en tirant profit des expériences des autres villes. Cette rencontre donnera également l'occasion à la commission "villes et développement durable" de mieux connaitre les attentes des membres de l'AIMF en matière de développement urbain durable et de préciser les thèmes des prochaines éditions. "La ville durable : le paradigme à l'épreuve du réel", "Du bon usage du diagnostic urbain", "Identifier, les données et les incertitudes", "Diagnostic et avis d'amélioration", et "Quelques tendances d'aujourd'hui pour la ville de demain" sont quelques thèmes à débattre lors de ce conclave qui connaît la participation d'une vingtaine de pays de l'Afrique et de l'Europe, outre le Canada.