Le président du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), M. Ahmed Herzenni s'est félicité, lundi à Dakar, de l'"amélioration" de la situation des doits de l'Homme en Afrique au cours des dernières années, grâce à l'action des institutions nationales des droits humains. Présidant l'ouverture d'un atelier du réseau des institutions nationales des droits de l'Homme (RINADH) de l'Afrique de l'Ouest et du Centre en présence de la ministre sénégalaise en charge des droits de l'homme, Mme Coumba Gaye, M. Herzenni a indiqué qu'il s'agit d'un signe "encourageant", étant donné que les institutions nationales des droits humains sont des entités "incontournables" dans la promotion et la protection des droits de l'Homme aux niveaux national, régional et international. En effet, a-t-il expliqué, outre leurs réalisations dans la promotion et la protection des droits de l'Homme au niveau national, ces institutions interagissent de plus en plus avec les mécanismes régionaux et internationaux des droits de l'Homme, servent de moyens de "domestication" des normes régionales et internationales des droits de l'Homme et attirent l'attention de ces mécanismes sur les préoccupations nationales des droits de l'Homme. Le président du CCDH a mis l'accent sur la nécessité de renforcer l'engagement des institutions nationales africaines et d'accroitre leur participation et efficacité au niveau régional à travers le RINADH, précisant que ce réseau, dans son rôle de coordination des institutions membres, a pour mission d'encourager et de soutenir la mise en place d'institutions nationales crédibles et conformes aux principes de Paris. Le RINADH, a-t-il ajouté, se doit de renforcer également les capacités des institutions nationales de droits de l'homme existantes, faciliter et coordonner les activités régionales entre ces institutions d'une part et entre elles et les institutions internationales et intergouvernementales d'autre part. Il est important aussi de reconnaître que la promotion et la protection des droits de l'Homme exigent une approche à multiples facettes pour toutes les parties prenantes, a-t-il poursuivi indiquant que cette approche est essentielle pour une promotion et protection efficaces des droits de l'Homme et pour la construction d'une culture des droits de l'Homme en Afrique. M. Herzenni a également appelé les institutions nationales des droits humains à renforcer leur coopération et leur relation avec les mécanismes africains des droits de l'Homme tout en explorant les multiples avantages que ce genre de coopération peut offrir. Cet atelier de deux jours a pour objectif de renforcer et de promouvoir une interaction effective de institutions africaines des droits humains avec les mécanismes régionaux africains de droits de l'homme. Il permettra également aux dirigeants de ces institutions de s'approprier les mécanismes régionaux africains des droits de l'homme et leurs différents mandats et modes de mise en application. M. Herzenni assure, depuis le 5 novembre 2009, la présidence du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l'homme pour un mandat de deux ans.