Le Collectif International Almohagir (basé à Paris) a appelé à la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, enlevé mardi par le polisario pour avoir soutenu publiquement la proposition marocaine d'autonomie au Sahara. Dans un communiqué parvenu à la MAP, le Collectif, qui "dénonce fermement" cet enlèvement, "saisit cette triste occasion pour rappeler au monde entier, aux médias, aux ONG et aux instances internationales (ONU, HCR, Croix Rouge, Amnesty International, HRW...), le sort dramatique de milliers d'enfants Sahraouis et de leurs familles séquestrés dans les camps de Tindouf". Le Collectif exhorte ces ONG et instances internationales "pour qu'elles œuvrent avec la même rigueur et la même fermeté afin d'exiger la libération de tous les prisonniers et séquestrés des camps de Tindouf". Il demande également au gouvernement algérien de "respecter les termes et les recommandations de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant du 20 novembre 1989, dont il est l'un des Etats signataires". "Ces atteintes à la dignité humaine et aux droits de l'enfant doivent cesser", souligne le collectif, précisant qu'"il n'est plus possible aujourd'hui de tolérer ou de fermer les yeux, pour une raison ou une autre, sur ces violations portées aux principes des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf". L'enlèvement de Mustapha Salma, inspecteur général de la police du polisario et membre de son instance dirigeante, "vient s'ajouter à la longue liste des violations des Droits Humains en vigueur depuis des années dans les camps de Tindouf sur le sol algérien", relève le communiqué. Selon le collectif, ce sont "la conviction et la volonté de faire connaître aux Sahraouis la nature de l'initiative marocaine d'autonomie et ses perspectives bénéfiques pour les provinces du Sud et pour toute la région du Maghreb -en proie aujourd'hui à l'insécurité et à la menace terroriste- qui constituent les vraies raisons de l'enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud". Cette conviction est née après un séjour de M. Mustapha Salma au Maroc où "il a pu constater personnellement et de plus près les changements et l'essor économique et social sans précédent que connaissent les provinces sahariennes marocaines", rappelle-t-il. Les manifestations de soutien et de solidarité avec ce cadre sahraoui, exprimées à travers le monde par les ONG et les instances internationales, reflètent au fond "l'isolement croissant de ce groupuscule dangereux pour la paix dans la région qui pratique les pires violations aux droits humains dans les camps de la honte qu'il contrôle", conclut le Collectif. Présidé par Dr Mohamed Maizika, Consultant en Droit International Humanitaire, le Collectif international Almohagir compte plus de 60 associations présentes dans dix pays européens.