Le Maroc est satisfait de l'inscription des activités de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans l'optique de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), a souligné la ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Mme Amina Benkhadra. Dans une allocution devant la 54ème session de la conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui se tient du 20 au 24 septembre à Vienne, Mme Benkhadra a exprimé le souhait de voir se consolider "la coopération de l'Agence avec les autres organisations, notamment la FAO, pour assurer la sécurité alimentaire et l'OMS, pour lutter contre plusieurs pandémies dont le SIDA, la tuberculose, le malaria et surtout contre le Cancer". Le Royaume du Maroc se félicite de la décision du directeur général de l'AIEA d'inscrire la lutte contre le Cancer parmi les priorités de l'Agence, dès la première année de son mandat, a ajouté la ministre, notant que le forum scientifique, organisé les 21 et 22 courant, en marge de la conférence générale de l'AIEA, sous le thème "Le Cancer dans les pays en développement : les défis à relever", illustre parfaitement l'engagement de l'Agence. Le Maroc, conscient de l'importance de la lutte contre le cancer et en soutien aux efforts de l'Agence dans ce domaine, n'a eu de cesse de contribuer à la mobilisation mondiale contre ce fléau, a affirmé Mme Benkhadra, faisant savoir que "depuis la création en 2005 de l'Association de lutte contre le Cancer, présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma, Ambassadrice de bonne volonté de l'OMS, la lutte contre ce fléau connait une avancée considérable". Elle a, dans ce cadre, indiqué que "le Maroc dispose actuellement d'un plan national de prévention et de lutte contre le cancer 2010-2019, ainsi que d'une infrastructure pour le diagnostic précoce et la prise en charge thérapeutique des personnes souffrant de cancers, bien répartie sur le territoire national". Cette infrastructure comprend une quinzaine de centres de traitements des personnes souffrant de cancers, dotés de ressources humaines qualifiées et d'équipements nécessaires, a-t-elle précisé. "Le Maroc, conscient de l'utilité de la conjugaison des efforts, de la coopération Sud-Sud et régionale et conformément à sa politique africaine du partage de l'expertise, assure en coordination et partenariat avec l'AIEA depuis l'an 2000, la formation des radiothérapeutes africains, qui sont accueillis dans nos instituts agrées par l'AIEA", a poursuivi Mme Benkhadra. Le Maroc assure, a-t-elle souligné, non seulement l'encadrement, mais aussi la prise en charge des bénéficiaires grâce aux bourses octroyées par l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer, notant que le Royaume peut développer davantage son partenariat avec l'AIEA et participer activement au développement de la radiothérapie en Afrique. "Grâce aux cinq centres hospitaliers universitaires, le Maroc peut augmenter ses capacités de formation et les élargir à tous les pays africains francophones demandeurs", a-t-elle dit. En plus de la formation, le Maroc dispose, selon Mme Benkhadra, de l'expertise nécessaire pour contribuer à la mise en place de nouveaux centres de radiothérapie et assurer une assistance technique et un suivi pour leur bon fonctionnement. La ministre de l'énergie a, à cette occasion, exprimé sa satisfaction quant au soutien apporté par l'agence au Royaume à travers le programme de coopération technique, relevant que le Maroc a pu, grâce à cette coopération, mettre en place d'importantes infrastructures dont notamment le Centre d'études nucléaires de Maâmora. "Ces réalisations ont permis le développement de compétences significatives en matière des sciences et techniques nucléaires", a fait savoir la ministre, soulignant que "ces acquis joueront un rôle technologique important dans la perspective de l'introduction de l'électronucléaire à l'horizon 2020-2030". Mme Benkhadra a indiqué que plusieurs projets ont permis également de mettre à profit les applications nucléaires dans des secteurs vitaux tels que la santé, l'agriculture, l'eau et l'environnement. Dans le cadre de la consolidation de sa coopération avec l'AIEA, le Maroc accorde un grand intérêt au renforcement du cadre législatif et réglementaire national en vue d'une exploitation de l'énergie nucléaire dans des conditions de sureté, de sécurité, de non prolifération et de préservation de l'environnement pour les générations futures, a indiqué la ministre. Elle a, dans ce sens, rappelé que le projet de loi sur la sureté et la sécurité nucléaires et radiologiques, élaboré avec l'aide précieuse de l'AIEA, était actuellement en phase d'approbation par le gouvernement, appelé à adopter, également, le décret pour l'application des dispositions dudit projet de loi relatives à la mise en place de l'Agence indépendante de la sureté et de la sécurité nucléaires et radiologiques. La ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement a participé à la 54ème session de la conférence générale de l'Agence internationale de l'énergie atomique à la tête d'une délégation comprenant notamment l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des organisations internationales à Vienne, Omar Zniber, le directeur du Centre National de l'Energie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN), en plus de plusieurs cadres du département de l'énergie et des mines.