Questionnée sur l'horizon relatif à l'usage de l'énergie nucléaire dans la production d'électricité, Amina Benkhadra a estimé qu'il faudra attendre 2017 vu que cette ressource nécessite la mise en place d'infrastructure spécialisée. Le Maroc devra attendre encore avant d'utiliser l'énergie nucléaire dans la production de son électricité. Et pour être plus précis, cela ne sera techniquement possible qu'à l'horizon 2017. C'est ce qu'a expliqué, mardi, Amina Benkhadra, ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, en réponse à une question orale à la Chambre des conseillers, pour dire que cette source d'énergie ne pourra être intégrée dans l'approvisionnement national en électricité dans l'immédiat au vu du nombre actuel des unités de production existant de par le monde. Dans ce sillage, Mme Benkhadra a indiqué que des études en ce sens ont été entreprises en coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour la sélection et la qualification technique des sites des centrales nucléaires. Dans le cadre de ce partenariat, la ministre de l'énergie a souligné qu'il est question de se pencher sur les moyens d'intégrer des techniques nucléaires dans les volets relatifs à la production d'électricité et le dessalement d'eau de mer. La priorité étant de mettre d'abord en place les infrastructures nécessaires qui permettraient la production de l'électricité nucléaire La diversification des sources d'énergie est une nécessité impérieuse, a ajouté Mme Benkhadra, soulignant qu'elle constitue un des principaux axes de la politique énergétique nationale. Elle a en outre rappelé que le Maroc dispose actuellement d'un réacteur nucléaire d'une capacité de 2 mégawatts. Il faut dire qu'à présent, la priorité pour le Maroc demeure encore la promotion du recours aux énergies renouvelables. De facto, le premier pas est de tirer profit de son potentiel en ressources propres. Mme Benkhadra avait à cet effet déclaré dans un entretien à ALM qu'en vue d'exploiter ce potentiel, des objectifs «ambitieux en matière de développement des énergies renouvelables. Il ne s'agit pas de les maintenir dans une logique d'appoint, mais de permettre à ces énergies de contribuer de plus en plus significativement à l'approvisionnement énergétique de notre pays» L'objectif, selon Mme Benkhadra, étant de porter la part des énergies renouvelables dans la balance énergétique nationale de 4% actuellement à 10% à l'horizon 2012, et ce y compris la Biomasse et l'hydraulique. Toujours dans ce contexte d'encouragement à l'usage des énergies renouvelables, un texte de loi relatif au relèvement du plafond de l'autoproduction de 10 MW à 50 MW avec possibilité d'accès au réseau a été approuvé par le conseil de gouvernement en février 2007. Pour ce qui est de l'efficacité énergétique, l'expérience du Maroc fait part d'un potentiel d'économie d'énergie estimé à 15% de la consommation énergétique nationale à l'horizon 2020. Pour atteindre cet objectif, la ministre de l'Energie avait fait part d'une nouvelle approche d'intervention vers les secteurs prioritaires, à fort potentiel dans le domaine de l'efficacité énergétique. Développée par le gouvernement avec la collaboration de l'Office National de l'électricité, du Centre de développement des énergies renouvelables et d'autres intervenants dans le secteur, cette approche tend à créer les premiers fondements d'un programme durable, qui permettra de «canaliser et d'encadrer» d'une manière précise et mesurable toutes les actions à entreprendre dans ce domaine.