L'ex-directeur du quotidien canarien "La Provincia", M. Angel Tristan Pimienta, est revenu mardi à la charge contre le +Polisario+ l'accusant d'avoir perpétré les attaques meurtrières contre les bateaux de pêches canariens dans les années 70 et au début des années 80. Dans une tribune publiée mardi dans le journal "La Provincia" , M. Pimienta, qui est l'un des journalistes les plus en vue aux Canaries, écrit que "l'un des grands problèmes du +Polisario+ est qu'il refuse de demander des excuses pour les assassinats et les séquestrations de pacifiques pêcheurs canariens", qui opéraient dans les eaux situées entre le sahara et les Iles Canaries. "Non seulement, il ne reconnaît pas ses propres faits, de la même manière et avec la même fierté avec lesquels ils les revendiquait" au moment des faits, mais il tente "de camoufler la vérité historique et de brouiller la mémoire", observe le journaliste canarien, fustigeant les déclarations faites cette semaine par le représentant des séparatistes aux Iles Canaries, en réaction aux propos de la présidente de l'Association canarienne des victimes du terrorisme "Acavite", Lucia Jimenez, qui a inclu le +Polisario+ parmi les groupes terroristes que l'Espagne avait connus comme le Grapo et Eta. Le journaliste rappelle qu'après l'Accord tripartite de Madrid, le +Polisario+ "avait séquestré, mitraillé et assassiné plusieurs pêcheurs canariens" qui opéraient dans la zone, soulignant que plusieurs porte-paroles du ''Polisario" avaient revendiqué "les actions militaires de leurs commandos", qui avaient été initialement annoncées par le +Premier ministre+ de la soi-disant +RASD+ lors d'une rencontre avec une délégation espagnole en 1977. Dans sa tribune, Pimienta cite certaines attaques perpétrées à l'époque par les éléments du +Polisario+ contre les marins canariens, notamment celles commise contre le bateau "El Juanito" en septembre 1985 et contre le patrouilleur espagnol " Tagomago" venu secourir ce bateau. Il a révélé à cet égard que les marins n'avaient été libérés qu'après que le chef du gouvernement espagnol de l'époques, Felipe Gonzalez, ait menacé d'utiliser la force. Le journaliste rappelle que parmi les mesures prises fut l'expulsion du représentant du Polisario en Espagne, Ahmed Boukhari. Pimienta évoque également l'attaque contre le bateau "Cruz del Mar ", dans laquelle sept personnes avaient été tuées, dont un enfant, notant que trois survivants de cette agression avaient identifié les assaillants, parmi lesquels figure une personne, qui avait résidé à Lanzarote, Mohamed Slem Ould Mbarek, alias Paquito, lequel avait commis son crime en compagnie de cinq autres individus. "Tous ces faits historiques ont des témoins encore vivants", conclut le journaliste canarien dans sa tribune.