L'Association sahraouie pour la défense des droits de l'Homme (Asadeh) affirme que l'aide humanitaire canarienne sert au financement d'actions hostiles au Maroc. Elle réclame l'ouverture d'une enquête. L'Association sahraouie pour la défense des droits de l'Homme, basée en Espagne, réclame l'ouverture d'une enquête sur l'aide humanitaire octroyée en 2006 par le gouvernement des îles Canaries aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf. Indigné, le président de cette association, Ramadan Masaoud, affirme que les 900.000 euros accordés par le gouvernement canarien aux séquestrés des camps de la honte à titre d'aide humanitaire, ont tout simplement servi au financement de plusieurs manifestations et actes hostiles au Royaume du Maroc. «Nous pensons que cet argent public canarien a été utilisé pour financer des manifestations hostiles à l'intérieur et en dehors du territoire national marocain», assure Ramadan Masaoud, cité dimanche par le quotidien canarien «La Provincia». Cet argent public canarien a été détourné de sa noble mission et n'a pas été utilisé pour l'achat de denrées alimentaires et de médicaments afin d'améliorer le quotidien de ces populations sahraouies qui souffrent le martyre, a expliqué en substance le président de l'Asadeh qui vient d'achever une visite à Las Palmas. «Nous dénonçons avec vigueur ce détournement de l'argent public canarien, martèle-t-il, et nous appelons à un contrôle ainsi qu'à l'ouverture d'une enquête sur le sort de cette aide humanitaire dont le but est de soulager les souffrances des populations sahraouies des camps de Tindouf». La visite effectuée récemment par Ramadan Masaoud à Las Palmas lui a permis, entre autres, d'exprimer la solidarité de son association avec les citoyens canariens victimes d'attaques commises par les bandes du Polisario. Il y a plus de vingt ans, le Polisario avait perpétré des attaques contre des bateaux de pêche au large des îles Canaries et procédé à plusieurs rapts et enlèvements. A cet égard, il s'est félicité de l'indemnisation par le gouvernement espagnol de la première famille de ces victimes. Le président de l'Asadeh s'est également élevé contre le fait que plusieurs membres du Polisario, auteurs de nombreuses et flagrantes violations des droits humains, continuent de se déplacer en Espagne et à sillonner l'Europe dans une impunité totale et sans être inquiétés par la moindre restriction. M. Masaoud a, en outre, rappelé que le projet d'autonomie des provinces du Sud dans le cadre de la souveraineté marocaine constitue l'unique solution pour le règlement de la question du Sahara. «SM le Roi Mohammed VI , a-t-il dit, est déterminé à mettre un terme à ce conflit à travers une solution où il n'y a ni vainqueur ni vaincu». Après avoir rappelé que la communauté internationale souhaite le règlement définitif de cette question, il a précisé que si l'Algérie et le Polisario «permettaient la tenue d'élections libres et transparentes, 70% pour cent de la population des camps de Tindouf opteraient pour un retour au Maroc».Dans le même ordre d'idées, il a qualifié de «normale» la situation dans les provinces du Sud, affirmant qu'il n'y a «ni violences ni affrontements».