Les enseignants "contractuels" en grève depuis plusieurs semaines ont repris le chemin des classes, lundi. Ils mettent provisoirement fin au mouvement de grève lancé début mars, a annoncé dimanche leur coordination. Les "contractuels tiennent toujours au statut de fonctionnaire" au sein du ministère de l'Education, a toutefois prévenu la "coordination des enseignants contractuels" dans un communiqué parvenu à l'Opinion. D'après ce communiqué, les enseignants ont décidé de suspendre leur grève dès lundi, alors qu'une nouvelle réunion avec le ministère est prévue le 23 avril. En cas de non accord, une nouvelle grève pourrait être lancée le 25 avril, a ajouté la coordination. Cette annonce intervient au lendemain d'une réunion entre le ministère de l'Education, des syndicats de l'enseignement et des représentants des enseignants grévistes qui ont été pour la première fois inclus parmi les interlocuteurs du Ministère. Cette réunion aurait été marquée par un débat "sérieux" et "responsable", selon un communiqué du ministère. A l'issue de la rencontre, le ministère avait annoncé avoir décidé de "suspendre toutes les mesures administratives et juridiques prises à l'encontre" des enseignants en grève. Les enseignants ont exprimé "leur engagement à reprendre le travail à partir du lundi 15 avril" lors de cette réunion, avait avancé le ministre de l'Education. Face à un mouvement de grève accompagné d'importantes manifestations, ce dernier avait lancé fin mars un ultimatum aux grévistes, les sommant de reprendre leur travail sous la menace une procédure de révocation «pour abandon de poste». Le mouvement des enseignants contractuels grévistes concerne 55.000 enseignants recrutés dès 2016 sur la base de contrats à durée déterminée (CDD) puis intégrés au sein des Académies régionales. Ils réclament le statut de fonctionnaire au sein du ministère de l'Education nationale. Quelque 300.000 élèves ont pâti des effets de cette grève.