Une grève nationale de 48 heures a été observée les mardi 29 et mercredi 30 mars dans l'enseignement. Selon la FDT, le taux de participation au mouvement de grève du mardi a été de 95%. Les enseignants tentent coûte que coûte à faire entendre leurs revendications. Une grève nationale de 48 heures a été observée les mardi 29 et mercredi 30 mars dans les secteurs de l'enseignement primaire et des administrations de l'enseignement supérieur. Cette grève a été organisée par trois syndicats : le Syndicat national de l'enseignement (FDT), la Fédération nationale des fonctionnaires de l'enseignement (UNTM) et la Fédération nationale de l'enseignement (UMT). Le mouvement de grève du mardi a été massivement suivi. Selon les estimations d'Abdelaziz Iouy, secrétaire général du Syndicat national de l'enseignement (FDT),le taux de participation a été de 95%. Pour l'UNTM, les grévistes étaient plus nombreux. «La grève a été suivie à 98%» précise Abdeslam Maâti, secrétaire général de l'UNTM. Les mouvements de protestations se sont déroulés dans un climat pacifique. «Les forces de l'ordre n'ont pas enfreint le bon déroulement de la grève», affirme M. Iouy. Mercredi, un sit-in de 3 heures ( de 11h à 14h) a été observé devant le ministère de l'Education nationale. «Ce mouvement de protestation fait suite à l'intervention violente des forces de l'ordre contre les enseignants lors du sit-in du 26 mars à Rabat qui a fait 170 blessés. Pas moins de 50 personnes ont été transportées d'urgence à l'hôpital et certains étaient dans un état critique», déclare M. Iouy. Les trois syndicats revendiquent l'ouverture d'une enquête à ce sujet. Les grévistes sont déterminés à poursuivre la protestation et n'excluent pas une radicalisation de leur mouvement si le ministère de l'Education nationale persiste à ignorer leurs doléances. La coordination des docteurs de l'enseignement scolaire et la coordination nationale des professeurs de l'enseignement primaire et secondaire collégial ainsi que la coordination des professeurs licenciés auxquelles sont affiliés des milliers d'enseignants dans tout le territoire marocain observent depuis février un mouvement de grève suivi de sit-in permanents avec des revendications propres à chaque organisation. Leurs revendications ont trait à la réforme de l'éducation nationale, le changement de cadre, une promotion exceptionnelle, la réhabilitation du statut de l'enseignant ainsi que la revalorisation des salaires selon le diplôme. Plusieurs dossiers sont toujours en suspens dont la promotion exceptionnelle du personnel au titre des années 2003 à 2011. Dans un communiqué conjoint, les trois syndicats appellent à la mise en œuvre de la convention du 1 er août 2007 et la réforme du statut fondamental des fonctionnaires du secteur de l'enseignement. Le ministère de l'Education nationale campe sur sa position en indiquant que le dialogue avec les syndicats a toujours eu lieu et se poursuit. «Le ministère a toujours veillé à améliorer les conditions sociales et professionnelles des enseignants. Le dialogue entre le ministère et les syndicats les plus représentatifs ne s'est jamais arrêté et ce en vue de traiter les dossiers revendicatifs selon les textes de loi en vigueur», affirme Fatima Ouahmi, chef de division de la communication au sein du ministère de l'Education nationale.