Le volume d'investissement prévisionnel des Établissements et entreprises publics (EEP) s'élèverait à 107,055 milliards de dirhams (MMDH) au titre de l'exercice 2017, en léger retrait par rapport aux prévisions de 2016 (112,663 MMDH), annonce le ministère de l'Économie et des finances. Cette baisse est imputable à l'achèvement prévu de plusieurs projets des différents EEP, notamment le groupe Agence spéciale Tanger méditerranée (TMSA), l'Office national des chemins de fer (ONCF), les Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole (ORMVA), l'Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC) et les Régies de distribution, a expliqué le ministère dans une synthèse du rapport sur le secteur des EEP, accompagnant le projet de loi des Finances 2017. En revanche, ce recul sera atténué par l'amélioration de l'investissement de l'Office national de l'électricité et de l'eau (plus de 14,14 MMDH), du Groupe Holding d'Aménagement Al Omrane (7 MMDH), CFR (2,5 MMDH) et le lancement du projet Nador West Med -NWM- (environ 2,6 MMDH), a relevé le rapport. Au titre de l'année 2017, les investissements des EEP seront dédiés à hauteur de 90% aux secteurs des infrastructures, des transports, de l'eau, de l'énergie, des mines et de l'habitat, ainsi qu'aux secteurs financier et social, a fait savoir le ministère, ajoutant que cet effort d'investissement reflète l'étendue des interventions des EEP au niveau de la majorité des stratégies et plans d'actions sectoriels. Pour ce qui est de la répartition régionale de ces investissements, le rapport fait ressortir un rééquilibrage relatif enregistré ces dernières années à travers, notamment, la baisse de l'investissement de la région Casablanca-Settat de près de 9 points entre 2016 et 2017 au profit d'autres régions qui affichent une avancée des investissements, particulièrement celle de l'Oriental sous l'impulsion du projet NWM. Ces investissements restent toutefois concentrés sur trois régions à savoir, Rabat-Salé-Kenitra, qui figure en tête du classement avec un montant de 31,29 MMDH et un poids de 29%, suivie de Casablanca-Settat (29,73 MMDH, soit 28%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10,23 MMDH, 10%). Les EEP constituent un acteur majeur dans le modèle de croissance du Maroc et continuent de jouer le rôle de locomotive pour le développement des infrastructures d'envergure et pour le développement territorial. La performance des EEP est recherchée pour son impact sur le coût des facteurs en termes d'offres de services et de renforcement du maillage du pays en infrastructures (énergétiques, autoroutières, ferroviaires, portuaires, aéroportuaires ...) au service de l'investissement. Le chiffre d'affaires prévisionnel devrait progresser de 5,4% à plus de 235,73 milliards de DH Le Chiffre d'affaires (CA) prévisionnel des établissements et entreprises publics (EEP) devrait s'établir à 235,737 milliards de dirhams (MMDH) en 2017, soit une progression de 5,4% par rapport à l'exercice 2016, a annoncé le ministère de l'Economie et des finances. Cette augmentation est en relation avec l'amélioration escomptée du chiffre d'affaires de l'Office national de l'électricité et de l'eau (ONEE), de la Royale Air Maroc (RAM), de l'Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC), de la Société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM), du Groupe Holding d'Aménagement Al Omrane, des Régies de distribution, de l'Office national des aéroports (ONDA) et de l'Office national des chemins de fer (ONCF), a expliqué le ministère dans une synthèse du rapport sur le secteur des EEP, accompagnant le projet de loi des Finances 2017. Concernant la valeur ajoutée (VA) estimée, elle s'élèvera à environ 84,63 MMDH en 2017, soit une hausse de 7% par rapport à 2016, sous l'effet de l'amélioration de la VA prévisionnelle de l'ONEE, de l'ANCFCC et d'ADM, a relevé le rapport. En matière de subventions budgétaires en faveur des EEP, les projections au titre du projet de loi de finances 2017 sont de l'ordre de 27 MMDH, a indiqué le ministère, notant que la mobilisation de ces subventions est liée, essentiellement, à l'accompagnement consenti par l'État pour la réalisation des investissements des EEP impliqués dans des projets stratégiques et des projets structurants, à l'importance des programmes destinés aux secteurs socioéducatifs. S'agissant des réalisations au titre de la loi de finances 2016 en matière de subventions aux EEP, elles ont atteint environ 16,7 MMDH à fin juillet 2016 (contre 15,8 MMDH à fin juillet 2015), soit un taux de réalisation de 62% par rapport aux prévisions actualisées de l'année 2016 (27,118 MMDH). Les prévisions des produits provenant des EEP au titre du projet de Loi de Finances de 2017, sont évaluées à 9.067,3 MDH, en hausse de 8,8% par rapport aux prévisions de la LF2016 (8,33 MMDH), selon le ministère qui précise que cette progression est liée, principalement à l'augmentation escomptée de la contribution de l'ANCFCC. Quant à la Loi de Finances 2016, les versements à fin juillet 2016 ont atteint 5,349 MMDH, soit un taux de réalisation de 64% par rapport aux prévisions de 8,33 MMDH contre 62% à fin juillet 2015, étant précisé que l'année 2015 a connu un versement exceptionnel de 1,7 MMDH par les opérateurs de télécommunications au titre de l'octroi de la licence 4G. Les EEP constituent un acteur majeur dans le modèle de croissance du Maroc et continuent de jouer le rôle de locomotive pour le développement des infrastructures d'envergure et pour le développement territorial. La performance des EEP est recherchée pour son impact sur le coût des facteurs en termes d'offres de services et de renforcement du maillage du pays en infrastructures (énergétiques, autoroutières, ferroviaires, portuaires, aéroportuaires ...) au service de l'investissement.