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Rapport accablant de Human Rights Watch sur l'Algérie: Répressions, détentions arbitraires, poursuites pénales et lois répressives: « Confinement » illégal de femmes sahraouies dans les camps de Tindouf
Le rapport 2017 de Human Rights Watch, publié jeudi, a épinglé l'Algérie sur toute la ligne des droits de l'Homme où se sont produites, dans ce pays, avant et au cours de l'année 2016 de graves violations de ces droits, à commencer par la liberté de réunion en passant à celles d'association et des syndicats, d'expression, les droits des femmes, la lutte contre l'impunité pour les crimes passés, jusqu'aux camps des « réfugiés sahraouis » où l'organisation WRH n'hésite pas à impliquer l'Algérie et son rejeton le « polisario » dans les atteintes portées aux droits des femmes sahraouies. Le rapport de HRW dresse un tableau noir de l'Algérie qu'il accuse de se livrer à la répression, aux détentions arbitraires et aux poursuites pénales. Ce pays interdit les manifestations publiques qui sont traitées comme au temps de l'état d'urgence, refuse la légalisation de plusieurs associations, entrave la liberté syndicale et se livre à des représailles contre les militants syndicaux suspendus de leurs postes En Algérie, constate HRW, les lois sur la presse sont répressives. Journalistes opposants et citoyens y sont poursuivis et condamnés. Le code de la famille algérien y demeure discriminatoire envers les femmes. Le rapport HRW 2017 consacré à l'Algérie a introduit une section relative aux »camps de réfugiés sahraouis ». S'agissant de la situation des droits de l'Homme dans ces camps en territoire algérien, administrés par le « polisario » qui est « autorisé » à cet effet par l'Algérie, HRW écrit : À au moins trois reprises en 2016, des familles sahraouies ont empêché leurs filles adultes d'exercer leur droit à la liberté de déplacement en se rendant en Espagne, où elles avaient vécu et établi leur résidence légale. Ni l'Algérie ni le « polisario » n'ont mis fin au « confinement » des femmes sahraouies dans les camps de Tindouf. . « L'Algérie, en dépit de sa responsabilité in fine de protéger les droits humains de toutes les personnes présentes sur son territoire, n'est pas intervenue pour mettre fin à leur confinement, constate HRW. Nous relevons le choix du mot « confinement » et les doutes qu'il peut susciter sur sa pertinence au regard de la situation réelle de ces femmes qui relève de la séquestration et doit être en tous cas éclaircie. Le constat de HRW au sujet de la situation des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, bien qu'édulcoré par le choix des mots pour décrire certains faits, imprécis et non pertinents, soulève une question centrale qui est celle de la responsabilité de l'Algérie dans la protection des droits de l'Homme des sahraouis sur son territoire. HRG engage de facto cette responsabilité et interpelle de manière franche ce pays sur les droits de ces populations. Ces droits, étouffés par les pratiques de « confinement » qui sont en réalité des séquestrations, et autres que HRW n'évoque pas dans son rapport, comme les tortures, les emprisonnements et les crimes, portent d'abord sur l'information essentielle relative au recensement et de la situation réelle des populations dans ces camps. L'Algérie refuse ce recensement, gonfle les chiffres pour donner un « poids » aux éléments qui fondent sa thèse et maintient les sahraouis dépourvus de tout statut et d'avenir et en état de servage. L'Algérie porte de ce fait une atteinte grave aux droits les plus élémentaires des populations qu'elle prétend accueillir sur son territoire. Le respect des droits des sahraouis, dont l'Algérie assume la responsabilité, comme l'affirme HRW, implique évidemment l'octroi de liberté à ceux-ci afin qu'ils puissent décider de leur avenir et de leur destin en décidant librement de retourner vivre avec leurs concitoyens du Sahara marocain dans leur pays, le Maroc. Le respect de ces droits ne peut être que dans la liberté à donner aux populations des camps de Tindouf de se déplacer, d'exprimer leurs opinions comme elles le veulent, et de manifester pour défendre leurs droits. Le respect des droits des populations incarcérées dans les camps de Tindouf passe par l'ouverture de ces geôles à la communauté internationale et aux organismes en charge des réfugiés et des droits de l'Homme.