« Ne demandez pas ce que votre planète peut faire pour vous mais plutôt ce que vous pouvez faire pour votre planète » Quelle que soit la couleur de la zone, verte ou bleue, la COP 22 est le cénacle idéal pour favoriser l'épanouissement de certains égos qui n'ont rien fait, ne feront rien et n'ont rien à dire mais pourtant se gargarisent sans vergogne, en enchaînant les locutions « réchauffement climatique », « Gaz à effet de serre », « Développement durable » telle une litanie qui laisse accroire qu'ils sont, comme « la mouche du coche », des acteurs indispensables, mais... Ils sont venus, tous frais payés, parfois d'outre-Atlantique, occuper les plus hautes marches de ces fameux « side-events » (sic) - snobisme quand tu nous tiens – et ainsi parler, parler, parler sans fin pour ne rien dire mais en retirer toute l'autosatisfaction à la hauteur de ce fameux égo déjà surdimensionné. Il n'est pas indifférent de signaler que la longueur de ces vains et stériles monologues sont formatés pour interdire à l'auditoire de poser des questions, d'approfondir le sujet ou même de proposer une solution ! C'est en effet, devenu la pratique admise et, sous prétexte de respect de « timing » (sic), pas question d'indisposer les caciques qui n'ont, de fait, aucune réponse à apporter... Sauf à considérer que leur numéro n'a pour objet que de justifier le financement de leur inestimable présence, ce qui constitue une sorte de réponse. Autres questions, par ailleurs non subsidiaires : Quel est l'âge moyen de ces docteurs de la Loi de la dernière minute ? Où se trouvent notre jeunesse, nos enfants, fellah ou doctorants auxquels l'avenir appartient ? Et, en ces temps supposés faire l'apologie du mérite de nos compagnes, quid de leur parole ? Le spectacle est dans la salle ! Les conséquences du changement climatique sont dramatiques et leur réalité ne doit surtout pas être sous-estimée. Ainsi, à côté des efforts engagés par les vrais défenseurs de l'environnement sur les plans de la qualité de l'air, de la gouvernance de l'eau, protection des sols et des forêts, etc. il nous paraît essentiel de donner du sens et du contenu aux actions à conduire en faveur du « petit peuple » celui qui s'auto-désigne comme étant « les pauvres ». Il ne s'agit pas seulement d'aide matérielle, impérieusement nécessaire, indispensable et souvent réussie par des institutions telle, l'INDH et autres Royales Fondations qui soutiennent notamment les entreprises féminines mais aussi et surtout d'une écoute. Ainsi, dans le pavillon de la société civile, à l'écart des « Side-events » (re-sic) et des discours pontifiant son peut entendre la voix du désarroi. Désarroi de se trouver confronté à l'assèchement de la rivière du village, autrefois lieu d'activités et de sociabilisation des femmes ; Désarroi de voir partir les enfants, pour qui « réussir, c'est partir ». Mais également désarroi de subir parfois l'avanie d'une « nomenklatura » locale qui drainerait les postes et les aides, en bénéficiant d'un silence contraint par la menace de représailles... Pas de fumée sans feu ou pas de feu sans fumée ? Rumeur ou réalité ? Le désarroi, à l'instar de la peur ou de la faim, peut altérer le discernement ou donner lieu à des interprétations infondées. Des solutions ? La lutte contre la pauvreté, l'amélioration des conditions de vie rurales, agricoles ou artisanales, la limitation de l'exode rural, ne peut pas rester au niveau de l'exercice de la seule sémantique. Les activités génératrices de revenus des associations sont en danger en raison de la diminution des capacités de production, directement liée à la baisse de la ressource hydrique. Il en est ainsi, de l'affaiblissement de l'arganeraie qui affiche une perte de plus de 50% de sujets ou encore de la culture du safran, pourtant à très haute valeur ajoutée ou bien des herbes médicinales, soit autant de cultures qui pourraient être avantageusement soutenues grâce à l'adoption d'une technique d'irrigation localisée souterraine adaptée, économique et pérenne qui a fait la preuve de son efficacité grâce à l'amélioration plus que significative de la production sur des installations-modèles. Cette technique, devenue marocaine, aura l'intérêt immense de replacer l'homme et, dans le cas d'espèce, la femme, au centre des débats et le, la fera bénéficier d'un vrai progrès social. *Président de FP4S