Le Maroc a su se distinguer lors des travaux qu'abrite la capitale française démontrant, ainsi, la pertinence de l'expérience marocaine en termes de préservation d'environnement et de rationalisation de consommation d'énergie. Ce n'est pas pour rien que le Maroc vole la vedette aux autres pays participants. Le Royaume portera,en effet, le flambeau de la COP dont la prochaine édition est prévue en novembre 2016 à Marrakech. De même, le Royaume déploie une ambitieuse feuille de route verte et durable dont l'impact est mesurable sur le plan macro-économique. La réforme du système de compensation des produits pétroliers a été citée en exemple. Un premier bilan de la réforme a été dressé lors d'un side-event organisé par le Maroc sur les subventions aux énergies fossiles et les changements climatiques. Il ressort de ce premier constat établi sur la période 2012-2015 une réduction de 72% de la charge de compensation des produits pétroliers. Ceci s'est reflété par une amélioration des indicateurs macro économiques, soit un recul du déficit budgétaire de 4,3% en 2015 contre 7,3% en 2012. Les intervenants ont à ce propos par ailleurs souligné que le redéploiement des gains de compensation «a servi au financement des produits sociaux et a relevé une adaptation du comportement du consommateur à une fluctuation des prix à la pompe». Le leadership du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables a été également mis en relief à la COP21. Un side-event a été organisé au pavillon marocain ayant pour thème «le Maroc, un pays modèle par sa transition énergétique en faveur du climat». Organisé par le ministère de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement au pavillon marocain, cette rencontre a été l'occasion de présenter les objectifs de la transition énergétique du Royaume dont la finalité vise la montée en puissance des énergies renouvelables dans le mix énergétique national, le renforcement de la capacité énergétique et la préservation de l'environnement. Outre le partage d'expériences, les représentants marocains ont présenté la vision du Maroc en termes de lutte contre les changements climatiques. Hakim Benchamach, président de la Chambre des conseillers, a rappelé lors d'une réunion parlementaire en marge de la COP21 «l'adhésion du Parlement marocain aux efforts onusiens visant à trouver des solutions concrètes aux défis imposés par les changements climatiques». M. Benchamach a, par ailleurs, invité l'ensemble des parlements à engager des actions concrètes pour lutter contre les changements climatiques. Il a, également, saisi l'occasion pour énumérer les actions phares menées par le Royaume, en l'occurrence le plan de développement des énergies renouvelables, la Charte nationale de l'environnement, le Plan Maroc Vert et la politique des barrages.
Ils ont dit Adnan Amin, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie renouvelable (IRENA). «Le Maroc est un exemple pour le monde entier et plus particulièrement pour les pays émergents en matière d'énergies renouvelables. Les énergies renouvelables au Maroc serviront non seulement les efforts de décarbonisation mais contribueront également au développement de l'industrialisation, à la création d'emplois et à la promotion de la croissance économique».
Aly Abou-sabaa, vice-président de la Banque africaine pour le développement (BAD). «La Banque africaine de développement salue le leadership du Maroc en matière d'énergies renouvelables, d'adaptation aux changements climatiques et de résilience de l'agriculture. L'expérience du Maroc dans ces domaines constitue une opportunité à saisir pour les pays africains».
Annick Girardin, secrétaire d'Etat française au développement et à la francophonie. «Le Maroc joue un rôle important dans la négociation visant à parvenir à un accord lors de la conférence des Nations unies sur le climat (COP 21) qui se tient actuellement à Paris. Le Maroc est à nos côtés et il est un relais extraordinaire pour un certain nombre de messages et de compromis que nous avons à mener. Le Royaume, qui accueillera en novembre prochain la COP22, est central dans le lien avec l'Afrique et les pays du Moyen-Orient ». Nicolas Hulot, envoyé spécial du président français pour la protection de la planète. «La prochaine édition de la conférence des Nations Unies sur le climat (COP22), prévue en novembre 2016 à Marrakech, sera l'occasion d'assurer la mise en œuvre des engagements qui seront pris à Paris. Il est nécessaire d'œuvrer pour sécuriser les financements afin d'aider les pays les moins avancés à faire face aux effets du changement climatique».