Au risque de nous répéter, pour la énième fois, les tournois se suivent et se ressemblent pour les nationaux qui n'arrivent pas à passer le moindre tour, ni à tenir bien la dragée à leurs adversaires. Ils constituent, par contre, une aubaine pour leurs futurs bourreaux qui se payent, par la même, une bonne promenade de santé. Ce fiasco continu s'est répété, encore une fois, au « Challengers » du RTC Mohammédia où nous trois nationaux et, de surcroît, « Wild-cardistes » ont vite quitté le central « Mohamed M'jid » en ne jouant que deux petits sets. Rien qu'un petit tour ! Donc, après l'abandon de Yassine Id M'barek à 6/0 et 0/0, devant l'Espagnol Carballes-Baena, ce fut au tour de Amine Ahouda et de Mehdi J'di de prendre la même tangente. Amine a payé cash la supériorité de l'Espagnol et n° 3 du tournoi, Gimeno-Traver, qui ne lui a laissé qu'un mièvre point. 6/0 et 6/1 traduisent bien le cauchemar du n° 3 national après Lamine Ouahab et Réda El Amrani. Quant à Mehdi, il ne peut se prendre qu'à lui-même en jouant le jeune Suédois de 20 ans, Elias Ymger, qui n'était pas une foudre de guerre. Loin de là ! Un peu de paille... D'ailleurs, c'est le Kénitréen qui débuta en trombe, avec un premier break au passage, pour mener par 2/0. Mais ce ne fut qu'un feu de paille parsemé que par des déchets et des fautes directes, dignes d'un débutant. Une aubaine qui a permis au Suédois d'aligner cinq jeux d'affilée pour prendre l'avantage et s'adjuger cette première manche par 6/3. C'est le même scénario qui va se répéter dans la seconde soldée par 6/2 en faveur du jeune Suédois. Donc, trois « W.C. » hors d'usage alors que la quatrième méritait, bien, son bonhomme en la personne du jeune Grec, Tsitsipas Stefanos, qui vient de souffler ses 18 bougies, et qui a sorti un très grand match pour éliminer l'Egyptien et récent finaliste de l'étape de Kénitra, Mohamed Safwat. En grand volleyeur et au service dévastateur, il a pris à la gorge l'Egyptien qui souffrait d'une blessure au niveau de son pouce gauche. Un vrai duel, en trois sets 7/6-6/7-6/4, pour gratifier le peu du public du central d'une empoignade de très bonne facture. Toujours dans le cadre de ce premier tour, l'Autrichien et tête de série n° 2, Gérarld Melzer, a validé son billet pour la suite de la compétition en dominant par 6/2-6/1, le Chilien Christian Garin, tout comme le n° 5, le Slovaque Andrej Martin, qui a disposé de l'Italien Stefano Napolitano sur les score de 7/6-6/2. Le sprint final... De son côté, le n° 8 du tournoi, l'Espagnol Ramirez-Hidalgo a collé deux fois 6/2 à l'Allemand Jeremy Jahn pour passer en huitièmes d'hier, alors que le Néerlandais, Casper Ruud a stoppé dans son élan, l'Allemand des qualifs, Oscar Otte, moyennant deux petites manches (6/2-6/1). Le huitième qualifié, pour le compte de cette seconde vague de ce premier tour, a pour nom le Suédois Mikael Ymer et son statut de « spécial Exempt », aux dépens de l'Espagnol Jordi Samper-Montana battu par 1/6-6/1 et 6/2. Hier, on a enchaîné pour la suite de cette troisième étape de ces « Challengers » du Maroc, avec les huitièmes de finales en « simples » et les quarts en « doubles » pour attaquer aujourd'hui, le sprint final. En « doubles », c'est la course pour la finale en jouant les demi-finales et en « simples », place aux quarts où personne n'aura droit à l'erreur. Ça passe ou ça casse où l'on ne sera pas à l'abri d'éventuelles surprises de taille. C'est tant mieux pour le spectacle, pourvu que le public daignera, enfin, à garnir les gradins du central « Mohamed M'jid » qui, jusqu'à l'écriture de ces lignes, sonnait le vide. Et pourtant, le niveau et la beauté du jeu méritaient bien un crochet dans un cadre aussi accueillant et convivial.