La 12ème édition du Forum Social Mondial (FSM) de Montréal s'est ouverte, mardi, par une grande marche marquée par une forte présence des participants marocains qui ont défilé aux côtés de milliers d'hommes, femmes et jeunes représentant plusieurs mouvements sociaux, associations et autres organisations de la société civile, venus des quatre coins du monde pour prendre part à ce grand rassemblement altermondialiste. Représentant des associations marocaines actives au Canada ainsi que des ONGs et organisations syndicales et de la société civile venues du Royaume, les participants marocains à cette marche cosmopolite, qui s'est ébranlée du Parc La Fontaine, ont saisi cette occasion pour réaffirmer de vive voix la marocanité du Sahara et dénoncer les manœuvres ourdies par les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume. Brandissant les drapeaux marocains et entonnant l'hymne national, ils ont aussi clamé, lors de cette marche inaugurale de ce conclave planétaire, leur attachement viscéral à chaque grain de sable du Sahara marocain et tenu à réitérer le consensus national autour de l'intégrité territoriale du Royaume et à dénoncer les conditions inhumaines intolérables dans lesquelles vivent leurs frères Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie. Scandant des slogans patriotiques et à la gloire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du Sahara marocain, ils ont également dénoncé les graves violations des droits de l'Homme, les pratiques et les mauvais traitements infligés aux séquestrés dans les camps de la honte par les milices du polisario sous le regard protecteur d'Alger et appelé à leur libération immédiate pour regagner la Mère-Patrie. Plusieurs de ces militants associatifs ont affirmé que le Forum social mondial leur offre une nouvelle tribune pour battre en brèche les thèses séparatistes fallacieuses et les canaux de propagande du polisario et de son parrain algérien, qui cherchent à faire perdurer le statu quo et à nuire aux efforts inlassables et concrets consentis depuis des années par le Royaume pour parvenir à une solution juste à ce dossier, sur la base du plan d'autonomie sous souveraineté marocaine. Dans ce sens, ils ont indiqué que plusieurs des activités programmées par le tissu associatif marocain dans le cadre du FSM de Montréal permettront de mettre à nu l'instrumentalisation par le régime algérien et sa création le polisario du conflit artificiel autour du Sahara marocain et de sensibiliser les délégations étrangères participantes à cette manifestation au calvaire et au drame humanitaire que vivent les séquestrés dans les camps de Tindouf depuis plusieurs décennies. Ces rencontres et panels, ont-ils ajouté, seront aussi l'occasion de mettre en exergue la régionalisation avancée à laquelle a adhéré le Maroc pour mettre un terme à ce différend qui n'a que trop duré et hypothèque l'avenir de la région du Maghreb qui fait face à de grands enjeux d'ordre sécuritaire et socio-économique, et de jeter la lumière sur les réalisations accomplies dans tous les domaines dans les provinces du sud du Royaume. A la fin de cette marche, les participants ont gagné la Place des festivals au coeur de la métropole, où ils ont assisté à un concert agrémenté de plusieurs chants, danses et chorégraphies, plaidant en faveur du changement et d'un monde meilleur fondé sur les valeurs de paix, de solidarité, de tolérance, de justice sociale et d'égalité. Organisé sous le signe "Un autre monde est nécessaire. Ensemble, il devient possible !", cette 12ème édition du FSM, qui se tient pour la première fois de l'histoire dans un pays de l'hémisphère Nord, sera marquée par une programmation composée de plus de 1.300 activités. Cette manifestation mondiale, qui se poursuivra jusqu'au 14 août, sera aussi ponctuée par 22 grandes conférences qui auront pour objectif de sensibiliser les participants aux défis actuels de la planète et de stimuler l'engagement citoyen sur des thèmes aussi variés tels que les changements climatiques, les inégalités socio-économiques, le racisme et les discriminations, l'impact de la finance internationale, les luttes autochtones, syndicales et féministes, l'éducation et la place des jeunes. Par ailleurs, les organisateurs ont retenu 13 grandes thématiques pour animer les débats et qui portent, entre autres, sur les "alternatives économiques, sociales et solidaires face à la crise capitaliste", la "démocratisation de la connaissance et droit à la communication", la "défense des droits de la nature et justice environnementale", les "migrations et citoyenneté sans frontières", la "démocratie, mouvements sociaux et citoyens" et les "droits humains et sociaux, dignité et luttes contre les inégalités". Créé en 2001 à Porto Alegre, au Brésil, le Forum Social Mondial, qui se présente comme étant le contrepoids au Forum économique mondial qui se tient chaque année à Davos en Suisse, se veut une tribune de choix pour la société civile et les mouvements sociaux à travers le monde afin de réfléchir à la façon de changer le monde d'aujourd'hui, en proposant des solutions et alternatives concrètes pour un monde meilleur, plus juste, égalitaire et respectueux de l'être humain, de la nature et de la planète, face aux effets de la mondialisation économique et du modèle néo-libéral et capitaliste.